Après l’horreur de Bangui, A quoi jouent Raouraoua et Benchikha ?

Après l’horreur de Bangui, A quoi jouent Raouraoua et Benchikha ?
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48 heures après l’humiliation de Bangui, rien n’indique que Raouraoua et Benchikha sont inquiets. Quand on lit leurs propos, on a l’impression que les Verts ont peut-être gagné.

A croire qu’on tourne un film de fiction. Pire, hier, ils étaient au stade de Rouiba où ils se sont affichés pour suivre la rencontre de joueurs dont ils ne veulent pas.

Tous les Algériens ne l’ont pas encore gobé, hier matin, au réveil, personne n’arrive encore à admettre la défaite en Centrafrique. Les inconditionnels des Verts enragent, en retour le président de la FAF et le sélectionneur national rassurent et font comme si de rien n’était.

Un président de la FAF en total déphasage avec la réalité

Raouraoua parle de 5 000 supporters centrafricains ayant envahi la main courante, rappelle qu’il reste encore 12 points en jeu et se plait à souligner que l’Algérie a évolué sans 8 titulaires. Il ne s’étale pas sur la misérable production des Verts à Bangui, source de la plus grande inquiétude. Pas de jeu, aucune motivation manifeste sur le terrain, rien, le néant, c’est ce dont ne parle pas Raouraoua et c’est ce qui le met en total déphasage avec l’analyse objective du commun des Algériens qui, depuis la qualification au Mondial 2010, assiste, impuissant, au déclin de sa sélection nationale.

Benchikha, les manchots sont chez nous !

Benchikha s’attarde sur les conditions climatiques, évoque le but refusé à Djebbour (que seuls les présents au stade ont vu, le direct ayant enregistré une coupure à la télé) et relève que son équipe n’a pas joué contre des manchots. Il feint d’ignorer que ce sont ses joueurs qui ont évolué comme des manchots.

Le lendemain, il rajoute une couche (lire la façon ahurissante avec laquelle il refait le match) et réclame les circonstances atténuantes en priant de ne pas être jugé sur cette seule rencontre minable et qui ne semble pas la dernière d’une série entamée depuis assez longtemps pour s’en inquiéter vivement.

Pendant ce temps, Le Berbère fait la fête au Hilton…

Mais tout le monde n’a pas les mêmes soucis, apparemment. Pendant que la rue bouillonne, pendant que les vrais amoureux des Verts songent aux solutions à apporter, Le Berbère, la marque de fromage, invite le monde du foot pour une cérémonie célébrée à l’hôtel Hilton d’Alger.

On apprend qu’il s’agit d’une opération conclue de longue date pour une œuvre caritative. Circonstances atténuantes comme pour Benchikha ? La décence nous a appris qu’on annule systématiquement la fête lorsqu’on enregistre un mourant dans la famille. L’équipe nationale agonise, elle se meurt à petit feu, mais ses principaux acteurs ne le voient pas. Mais à quoi jouent donc Raouraoua et Benchikhas.