Les Kabyles ont une nouvelle fois fait honneur aux couleurs nationales. Ils sont revenus de leur campagne égyptienne avec la qualification. Ils ont été tout simplement héroïques en résistant au siège ahlaoui, surtout en seconde mi-temps.
Eux qui avaient eu à subir la pression de l’équipe adverse, le public et l’arbitrage, ils ont fait montre d’une grande solidarité et surtout d’un sang-froid exceptionnel. Ils ont été héroïques pour avoir subi sans fléchir, de surcroît à dix toute une mi-temps, les rushs égyptiens.
Les camarades du combattant Naïli ont fait dans la résistance surtout en seconde mi-temps au cours de laquelle ils ont évolué à 10 mais ils ont fait montre d’une grande organisation tactique qui a laissé le banc du Ahly perplexe, lui qui avait tout fait pour déstabiliser ce dispositif sans y parvenir.
Il faut dire que les Kabyles, outre le fait qu’ils étaient bien en place, ont été très vifs et très prompts sur tous les ballons poussant parfois au dépit les Egyptiens. Des Egyptiens qui n’ont été que l’ombre d’eux-mêmes avec cette pression qui pesait sur leurs épaules. La pression ayant changé de camp, il fallait juste faire preuve de calme et de rigueur dans le jeu, ce que les jeunes loups du Djurdjura ont fait avec ingéniosité.
En outre, le duo Bouhlel-Geiger avait concocté un plan tout simplement génial qui a réussi à annihiler tous les assauts des Ahlaouis. Une prestation de la JSK qui a été unanimement saluée dans tout le pays, notamment en Kabylie qui a fêté allégrement ce point précieux qui a propulsé leur équipe fétiche en demi-finale.
La Kabylie, qui a retrouvé ses lions du Djurdjura, a tenu à saluer admirablement cette belle image digne de nos représentants tout au long de la partie. Une prestation de premier ordre qui a été récompensée par une égalisation magistrale de Tedjar qui a jeté un iceberg dans le chaudron du Cairo Stadium.
La grande solidarité, qui avait transcendé les Kabyles, a démontré une fois pour toutes que le footballeur algérien a gagné en maturité et a bien des atouts à faire valoir pourvu qu’on lui accorde un certain intérêt, car la solidarité et la résistance dont ont fait preuve les joueurs kabyles durant tout le match de dimanche ont prouvé aussi que le joueur local mérite bien un coup d’œil du Cheikh Saâdane qui continue pourtant à l’ignorer.
Il compte appeler des joueurs kabyles au prochain stage
La qualification de la JS Kabylie pour les demi-finales de la Champions League africaine de football et notamment ses résultats face aux clubs égyptiens d’El-Ismaïly et du multiple champion continental, le Ahly du Caire, ont relancé le débat de la place du joueur local, déjà esquissé, après le passage du club du Djurdjura à la phase des poules de la compétition. Des joueurs cadres de la JSK, qui n’avaient pas hésité à dédier leur qualification aux joueurs locaux, sont revenus à la charge de plus belle après le nul (1-1) arraché au Caire face au Ahly et leur passage au carré d’as.
Une manière de dénoncer la marginalisation dont ils sont victimes de la part de l’entraîneur national. Ils ont été rapidement suivis par d’autres avis des responsables, dirigeants et autres techniciens qui ont mis en exergue la valeur des joueurs de notre championnat dont, cependant, seuls le Sétifien Laïfaoui et les deux gardiens de but Gaouaoui et Zemmamouche figurent dans la liste du sélectionneur national Rabah Saâdane. Le cheikh semble céder à toutes ces critiques et surtout celles de Hannachi qui n’a jamais cessé de dire qu’au moins deux de ses joueurs méritent de jouer en EN.
Le sélectionneur national a reconnu enfin la valeur technique et morale de quelques joueurs kabyles qu’il compte appeler aux prochains rendez-vous qui attendent notre EN.
Quatre joueurs kabyles seraient dans le viseur de Saâdane
Des sources dignes de foi nous ont affirmé que le sélectionneur national suit de près quatre joueurs de la JS Kabylie.
En effet, le gardien Asselah, qui a sauvé son équipe de plusieurs buts par ses parades agiles, et le jeune rugueux défenseur Saïd Belkalem qui a muselé l’attaquant vedette Geddo, ainsi que les deux infatigables Aoudia, qui a fait souffrir l’international égyptien Waël Gomaâ, et le porteur d’eau de la JSK Saâd Tedjar auteur d’une excellente prestation à la clé un superbe but égalisateur.
Ils seraient tous les quatre dans le viseur du Rabah Saâdane. Une chose est sûre, la belle prestation de premier ordre réalisée par la JSK face au Aly devant ses supporters, le courage et le dévouement dont ont fait preuve les joueurs de la JSK n’ont pas laissé indifférent le coach national qui va sûrement appeler un ou deux des quatre pour les prochains stages de l’EN.
Shehata encourage les Ahlaouis après leur semi-échec
Les Ahlaouis, quant à eux, ont eu droit aux encouragements du sélectionneur national égyptien, Hassane Shehata. Aussi, ce désintérêt affiché des autorités algériennes n’est nullement justifié.
Ni le ministère de la Jeunesse et des Sports ni la Fédération algérienne de football n’ont daigné faire le déplacement pour recevoir les protégés de l’entraîneur suisse Alain Geiger, à l’aéroport et cela sans oublier l’abstention de l’ENTV et la Radio nationale de faire le déplacement en Egypte, comme s’il s’agissait d’une expédition de guerre en Israël, n’étaient les fonctionnaires, les agents de sécurité et les douaniers, ainsi qu’une poignée de supporters kabyles fidèles qui ont tenu à recevoir les représentants de l’Algérie, car ils ont représenté l’Algérie et non une région de ce vaste pays.
L’absence des autorités à l’aéroport et leur refus d’aider financièrement la JSK pour des raisons non apparentes sont injustifiés, alors que le boss Hannachi ne rate aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur le ministre Djiar qui campe sur ses positions malgré tout et continue à ignorer la JSK qui est le seul club algérien qui pourra gagner cette prestigieuse coupe vu ses traditions dans ces compétition continentales. Ce geste n’honore pas leur image vis-à-vis de cette jeunesse qui a soif d’honorer son pays.
D’ailleurs son arrivée à Alger vers 19h10, Moh Chérif Hannachi a refusé de faire la moindre déclaration à l’ENTV, média lourd de l’Etat. Cela peut se comprendre comme un signe de mécontentement du boss kabyle, qui s’est dit «pleurer pour l’Algérie», non seulement vis-à-vis de la TV et de la Radio algérienne, mais aussi des officiels du pays qui ont préféré rester chez eux que d’accueillir et partager la joie de la JS Kabylie qui restera la seule véritable ambassadrice de l’Algérie dans les compétitions continentales.
L’Etat continue d’ignorer la JSK
Même si elle s’est brillamment qualifiée officiellement aux demi-finales de la prestigieuse Ligue des champions d’Afrique Orange 2010 et a dignement représenté l’Algérie dans cette compétition, la délégation de la JSK, qui est rentrée d’Egypte lundi soir, n’a malheureusement pas eu les honneurs ni les encouragement de l’Etat, ni les motivations financières mis à part les coups de fil de félicitations comme si la JSK a seulement représenté les couleurs jaune et vert. En effet, aucun accueil officiel et digne de l’exploit de cette jeune équipe n’a été réservé à la délégation kabyle. Les hautes autorités de l’Etat et le ministère de la Jeunesse et des Sports sport ont brillé par leur absence à l’aéroport international Houari-Boumediene lors de l’arrivée des Canaris et aucun des représentants de l’Etat n’a daigné se déplacer pour accueillir la délégation kabyle plutôt algérienne. Auteurs d’un match héroïque au Cairo Stadium, les coéquipiers du capitaine Lamara Douicher ont démontré combien les enfants de l’Algérie sont capables de relever les défis, même dans des conditions défavorables. La JSK a accroché, avec dix joueurs pendant une mi-temps et un arbitrage scandaleux dimanche soir, la grande équipe du Ahly et tous ses internationaux doubles champions d’Afrique. Au vu de la tension qui a entouré le déplacement de la JSK en Egypte après tout ce que s’est passé le 14 novembre dernier au Caire, un accompagnement et un suivi de la part des responsables du football algérien étaient vraiment nécessaires, parce que les jeunes loups kabyles ont honoré dignement les couleurs algériennes en terres égyptiennes.