Dimanche matin, une partie du personnel soignant du service d’urologie du CHUO a observé durant une heure un rassemblement de protestation, dénonçant une “opération de désinformation” dont se serait rendue coupable une chaîne de télévision privée. L’objet de la colère, un reportage relatant le décès d’une mère de famille dans des conditions suspectes.
Le corps d’une femme avait été retrouvé, rappelons-le, à proximité d’une voie ferrée non loin du CHUO. La victime avait été hospitalisée quelques jours dans le service d’urologie, d’où elle en serait sortie en pleine nuit, vers 2h, sans qu’aucune personne s’en rende compte ou ne le signale. Les circonstances de la mort de la mère de famille sont telles qu’une enquête est en cours, mais pour le personnel soignant, les pistes citées par une certaine presse évoquant une tentative de vol d’organe suivie d’un crime relève de la désinformation pure et jette le trouble sur tout le service. Tout au plus, le personnel peut reconnaître une défaillance, puisque la victime a pu quitter de nuit sa chambre d’hôpital sans que cela soit remarqué, comme l’ont laissé entendre ces derniers. D’ailleurs, déjà au niveau du CHUO, des voix se sont élevées pour dénoncer le manque de sécurité et celui de caméras de surveillance au niveau des services.