Kamel Mohamed

A l’exception de l’ancien capitaine de l’équipe nationale, Antar Yahia, qui a appelé Saâdane à aller au bout de ses révélations, les autres parties ont préféré garder le silence et subir le scandale. En premier, les révélations de Saâdane auraient dû faire réagir la justice, laquelle devrait s’autosaisir. Il s’agit de révélations qui remettent en cause les acquis du football algérien et la crédibilité du pays.
Ces révélations ont coïncidé avec un article de France Football dans lequel la corruption dans le football algérien est évoquée de long en large.
L’article de France Football intervient aussi après l’enquête de la BBC sur la corruption dans le football algérien. En ce sens, la justice aurait dû réagir dans l’affaire des révélations de Rabah Saâdane qui implique directement la FAF dans la corruption, confirmant ainsi les précédents articles de la BBC et de France Football qui seront, faut-il le préciser, bien exploités par des Organisations non gouvernementales (ONG), habituées à s’en prendre à l’Algérie. Il ne faudrait pas par la suite réagir et faire croire que ces ONG se sont basées sur des données erronées.
Dans un Etat de droit, la justice peut s’autosaisir du dossier afin d’apporter toute la vérité sur un scandale qui ternit l’Algérie.
La FAF aurait dû aussi se porter partie civile dans la mesure où c’est la première instance chargée de la gestion du football en Algérie. L’actuel président de la fédération, Kheireddine Zetchi, s’est dit «non concerné» car l’affaire de l’arrangement du résultat du match remonte à une époque où il n’était pas président de la FAF.
Toutefois, il a oublié, qu’en sa qualité de président de la fédération actuellement, il doit défendre cette fédération qui vient d’être ternie par un scandale en relation avec la corruption dans le football. Il en est de même pour le ministère de la Jeunesse et des Sports, première autorité politique du sport en Algérie.
Le silence du MJS demeure incompréhensible quand on sait que ces révélations émanent de Saâdane, connu pour sa sagesse et son expérience. Le président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, est également appelé à réagir, car il y va de la crédibilité du football et du sport algériens. Pendant ce temps, les Egyptiens défendent leur équipe nationale qui avait remporté la CAN-2010 en Angola, et mettent ainsi en valeur les acquis et les bons résultats enregistrés par le football et l’équipe nationale de leur pays. De ce fait, on ne devrait plus s’étonner quand les Egyptiens et des ONG accablent l’Algérie dont les responsables et la justice ne daignent pas défendre l’image et la crédibilité.