Après les provocations d’officiels et de médias égyptiens Le torchon brûle entre Alger et le Caire

Après les provocations d’officiels et de médias égyptiens Le torchon brûle entre Alger et le Caire

Le principe de réciprocité en diplomatie a obligé le ministère algérien des Affaires étrangères à convoquer hier l’ambassadeur d’Egypte à Alger dès après le retour de celui-ci de son pays où il avait été rappelé la veille par les autorités égyptiennes pour consultations.

Les pharaons ne sont pas près d’accepter leur défaite, la rencontre Algérie-Egypte qui, est finalement qu’un match de football restera longtemps dans les annales.

Même après le match, caractérisé par la victoire de l’Algérie, les Egyptiens poursuivent leur acharnement à l’encontre de l’Algérie et les Algériens. Fausses informations, images truquées ou tirées d’archives sont diffusées en boucle sur toutes les chaînes télévisées égyptiennes.

Pis encore, des animateurs d’émissions et journalistes égyptiens s’amusent à insulter le peuple algérien et ses dirigeants, ils nous traitent de tous les noms. Chose qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Les autorités algériennes ont fini par réagir. Hier, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a convoqué l’ambassadeur d’Egypte à Alger.

Il l’a chargé de transmettre aux autorités de son pays « l’incompréhension et la grande préoccupation des autorités algériennes devant l’escalade de la campagne médiatique en Egypte ». M. Medelci a exprimé « l’espoir que soit mis instamment un terme à cette campagne qui ne sert pas les intérêts des deux pays et des deux peuples », précise-t-on dans un communiqué du ministère des AE.

Le ministre a, en outre, rappelé que « l’Algérie a pris toutes les mesures dans le sens de l’apaisement avant, durant et après les deux rencontres de football, et mis en place un dispositif sécuritaire renforcé en vue d’assurer la sécurité des ressortissants égyptiens et de leurs biens en Algérie ».

Il est clair que des déclarations officielles égyptiennes ont été accueillies jeudi avec stupeur par l’opinion publique en Algérie, faisant état de grave affrontements entre les supporteurs algériens et égyptiens avant et après le match.

Des affrontements soi-disant provoqués par des Algériens au Soudan. Toutes les déclarations sont bien évidemment basées sur des informations fausses et infondées. Ces informations sont, en effet, fallacieuses et contradictoires avec les témoignages de toutes les parties présentes à Khartoum.

La meilleure preuve en est, relève-t-on, le communiqué du ministre égyptien de la Santé lui-même qui ne fait état que de deux blessés légers. A noter également que les autorités soudanaises ont convoqué, jeudi, l’ambassadeur égyptien à Khartoum auquel elles lui ont exprimé leur « mécontentement » après la campagne de presse égyptienne faisant état de « fausses informations » sur l’après-match.

Autrement dit, le pays qui a abrité le match, à savoir le Soudan, a rejeté les informations diffusées par des médias égyptiens concernant les événements d’aprèsmatch.

En somme, l’opinion publique, qui s’interroge sur ces allégations, considère que la réalité contredit ces informations mensongères colportées par les médias égyptiens. Ces allégations, note-t-on, visent, en fait, à minimiser la victoire amplement méritée de la sélection nationale.

On rappelle, dans ce contexte, l’agression préméditée contre le bus de l’équipe nationale, les intimidations à l’encontre de la délégation officielle accompagnant cette équipe et les agressions physiques dont ont été victimes les supporteurs algériens, sans compter les pressions psychologiques et la campagne médiatique féroce menée par les différents médias égyptiens.

Et le hic, c’est qu’au lendemain de l’accueil pour le moins musclé réservé à l’équipe d’Algérie, la presse égyptienne affirme que les incidents de jeudi soir ne seraient qu’une pure invention. Les joueurs algériens auraient eux-mêmes brisé les vitres du bus, de l’intérieur… On navigue en plein délire !

Nassima Bensalem