Le mouvement de protestation des travailleurs communaux fort de cinq débrayages depuis le 30 mars 2010, dont le dernier en date fut la grève illimitée initiée le 9 mai et arrêtée en juin pour des raisons socio-économiques, avec de prime abord la concrétisation de la promesse des pouvoirs publics de régler la situation des communaux.
Avec un engagement envers les communaux quant à l’amélioration de leur situation, ne serait-ce qu’en étoffant leurs indemnités de 40% avec effet rétroactif de janvier 2008.
Après un été nourri de longs espoirs quant à une vie plus décente dans les milieux communaux, voilà que la rentrée sociale arrive sans que leur situation ne bouge d’un iota.
C’est là justement que les milliers de travailleurs du secteur des communes commencent à s’organiser en perspective, avec les réunions qui se tiennent cette semaine au niveau des conseils de wilaya du syndicat du secteur, où la plupart des syndicalistes annoncent déjà la couleur : reprendre la protesta.
«Il est fort probable que nous renouerons avec la grève», avouera M. Ali Yahia, premier responsable du Conseil national des fonctionnaires des communes (CNFC), avant d’ajouter :
«Ce n’est pas normal de voir la situation des travailleurs de tous secteurs confondus rehaussée sans celle des communaux.» «Aucune de nos revendications n’est satisfaite, c’est ainsi que devant le fait accompli nous devons réagir», concédera plus loin notre interlocuteur. Une réunion du conseil national du syndicat est programmée ce vendredi à Alger.
Les communaux sont décidés en réitérant toujours leurs revendications qu’ils veulent arracher haut la main, à commencer par la défense des libertés syndicales et du droit de grève, la revalorisation du point indiciaire pour garantir un salaire de base digne, l’intégration des vacataires et contractuels. En passant par la mise en place des statuts particuliers
de tous les secteurs ainsi que l’application du nouveau régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir de janvier 2008, le maintient de la retraite sans condition d’âge, l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90/11. Par ailleurs, le syndicat des communaux s’oppose fermement à l’élaboration d’un nouveau code du travail qui musellerait les libertés syndicales et le droit de grève.
K. H.