Après les pluies d’avant-hier Le wali tance les responsables de la noyade de la ville

Après les pluies d’avant-hier Le wali tance les responsables de la noyade de la ville
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«Il a fallu quelques brèves averses de pluie, et voilà que plusieurs points noirs sont apparus. Il faut fermement qu’on dépoussière la situation. En dépit de tous les efforts, ainsi que les réunions qu’on organise chaque soir, on ne fait toujours que parler et reparler des opérations de curage, pour que seulement 30 ml d’eau transforment la ville en véritable bourbier.

Le même refrain se répète lors de chaque réunion, vous dites que tout va bien». C’est en ces termes que le wali d’Oran a vivement sermonné les responsables lors du briefing hebdomadaire, qui s’est tenu durant la soirée d’avant-hier dimanche.

Le premier responsable de l’exécutif de la wilaya qui s’en est pris tout particulièrement au directeur de l’Hydraulique et aux responsables de la SEOR, a exhorté ces derniers à s’impliquer davantage dans la lutte préventive contre les intempéries et à faire preuve de vigilance.

«La pluie a commencé à tomber aux alentours de 3 heures du matin, où étaient vos agents ? Vous auriez dû les mobiliser sur place afin de maîtriser la situation. Vous devez apprendre à être vigilants. Je ne répèterai jamais ça ! Je ne veux plus avoir de points noirs dans la wilaya d’Oran.

Que chacun de vous assume ses responsabilités», a-t-il déclaré. Il faut le dire, le responsable de l’exécutif de wilaya était particulièrement « remonté», à la suite des conséquences causées par les intempéries, constatées hier dans plusieurs quartiers de la ville d’Oran, où les points noirs que tout le monde croyait avoir été définitivement éradiqués, ont encore une fois refait leur apparition, au grand dam des riverains.

Il est à rappeler que malgré les opérations de curage qui ont été effectuées, cela n’a pas suffi pour faciliter l’évacuation des eaux pluviales.

Par conséquent, un tronçon de la ligne du tramway d’Oran a été submergé par la boue, chose qui a nécessité le déploiement d’un vidangeur pour contrôler la situation. De plus, le rond-point situé à proximité de l’EHU 1er Novembre 1954 n’a pas été épargné à son tour par les inondations des eaux pluviales, ainsi que la commune d’Es-Sénia et celle de Bir El Djir. Mais la question qui se pose, la wilaya d’Oran est-elle prête à faire face à la saison hivernale ?

Selon des sources fiables, Oran dispose d’environ 10.000 avaloirs, mais cela reste insuffisant car seulement quelques gouttes de pluie peuvent effectivement bloquer plusieurs routes.

Cela est notamment le cas du quartier d’El Barki, où à chaque période hivernale, les mêmes scènes se répètent et se succèdent : inondations, submersion, stagnation des eaux, blocage des routes, un vrai calvaire des habitants de ce quartier que certains chauffeurs de taxi n’ont pas hésité à l’appeler «El Barki-plage». Alors que cette situation dure depuis plusieurs années, pourquoi ne pas penser à un plan d’évacuation des eaux pluviales à ce niveau-là ?

D’après un technicien en hydraulique, il serait préférable de multiplier les avaloirs, expliquant qu’à tous les 5 mètres il devrait y en avoir un, afin de faciliter l’évacuation des eaux pluviales. De même, les opérations de curage doivent toujours être effectuées pour toute sorte de déchets ou résidus qui peuvent boucher les avaloirs.

Par ailleurs, le wali d’Oran a déclaré qu’il « n’accepte plus que des agents de la SEOR ne disposent pas du matériel nécessaire pour effectuer leur tâche », car –a-t-il ajouté, j’ai constaté que (vos) agents travaillaient avec du matériel dérisoire pour procéder au curage des avaloirs. Cela n’a rien de sérieux, comment pourront-ils effectuer leur tâche ? Vous devez impérativement prendre cette situation en considération», a-t-il ajouté.

A quelques semaines seulement de la saison hivernale, espérons que la wilaya d’Oran ne subira pas les mêmes conséquences des années précédentes.

N.I. Salim