L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), bureau de la wilaya d’El Oued, a annoncé ce jeudi 31 juillet 2025 l’autorisation officielle d’exporter des pommes de terre vers la Tunisie. Une mesure qui s’inscrit dans la politique de diversification des exportations hors hydrocarbures, prônée par les autorités algériennes.
Dans un communiqué publié sur ses canaux officiels, l’UGCAA invite tous les opérateurs intéressés par cette opération à se rapprocher du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, plus précisément de la Direction de la valorisation des produits et de la promotion des exportations, afin de déposer les demandes nécessaires à l’obtention du permis d’exportation.
El Oued, bastion agricole stratégique
Notons que la wilaya d’El Oued s’impose depuis plusieurs années comme un acteur clé dans la filière pomme de terre en Algérie. Avec ses vastes superficies agricoles et une maîtrise technique accrue, cette région du sud-est assure une part significative de l’approvisionnement national en tubercules.
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Ce dynamisme fait de la région un levier naturel pour les ambitions exportatrices du pays. L’autorisation d’exporter vers la Tunisie vient ainsi renforcer le rôle de locomotive économique que joue El Oued dans l’agriculture nationale, tout en offrant aux producteurs locaux une ouverture concrète vers de nouveaux débouchés à l’international.
Œufs de consommation : une première ouverture vers l’export
Rappelons qu’avant la pomme de terre, d’autres produits agricoles ont bénéficié récemment d’un assouplissement des restrictions à l’export. Le 12 juillet dernier, la Fédération nationale des aviculteurs annonçait que le gouvernement avait donné son aval à l’exportation des œufs de consommation.
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Avec une production nationale estimée à près de 10 milliards d’unités par an, pour une consommation située entre 6 et 7 milliards, le marché local connaît un important surplus structurel. Cette décision visait à soulager les producteurs confrontés à une saturation du marché intérieur, tout en leur ouvrant l’accès à des marchés extérieurs.
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Ces mesures démontrent une volonté de valoriser le surplus de production nationale et de dynamiser les filières agricoles. En se tournant vers l’export, l’Algérie cherche non seulement à soutenir ses producteurs, mais aussi à affirmer sa présence sur le marché international en dehors des hydrocarbures.