Jusqu’à maintenant, il existait deux moyens scientifiques d’identifier un individu : l’empreinte digitale et le génome (ADN). Une troisième piste vient d’être révélée par des chercheurs américains de Harvard : les selles.
Ces derniers ont prélevé, sur 120 personnes, des bactéries sur la peau, dans la bouche, le vagin et les selles. Ils ont ensuite établi un relevé précis pour chaque échantillon. Au bout d’un mois, voire un an pour certains, de nouveaux prélèvements dans les mêmes conditions ont été effectués. Sur les deuxièmes échantillons de la bouche, la peau et le vagin, il n’a été possible de reconnaître que 30 % des participants. Alors qu’avec les bactéries des selles, les chercheurs ont obtenu 86 % de résultats positifs.
Ce qui confirme que chaque individu possède un microbiote ou flore intestinale qui lui est propre. Comme pour l’empreinte de doigts et le génome, elle est unique. Les chercheurs parlent de signature microbienne.
Bien sûr, l’idée d’identifier une personne grâce à son « caca » fait sourire. Mais en terme de recherche thérapeutique, le microbiote fait l’objet de toutes les attentions. On sait que l’altération des bactéries présentes dans les intestins peut être à l’origine de nombreuses maladies.
Gageons toutefois que cette découverte présente un intérêt moyen pour la police. A moins que le délinquant décide de se soulager sur les lieux de son crime !