Après les émeutes en Algérie et en Tunisie , Pays arabes La peur de la contagion

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Libye : suppression de toutes les taxes sur les produits alimentaires

– Jordanie : «Au plus bas prix possible»

– Tunisie : les lycées

et les universités fermés jusqu’à nouvel ordre

«A la suite des troubles survenus dans certains établissements, il a été décidé de suspendre les cours jusqu’à nouvel ordre, à partir de (ce) mardi», ont annoncé conjointement les ministères de l’Education et de l’Enseignement supérieur hier, lundi.

«En attendant l’aboutissement des enquêtes ouvertes pour déterminer les responsabilités des actes de vandalisme commis, les examens actuellement en cours dans les universités seront suspendus et reportés à une date ultérieure», ont-ils précisé.

Cette décision a été prise alors qu’une manifestation de jeunes lycéens et étudiants était dispersée par les unités anti-émeute dans le centre de Tunis, hier, lundi.

Selon des sources syndicales et des témoins, un étudiant a été blessé et huit autres ont été interpellés dans des manifestations sur le campus de Tunis, les cours sont suspendus ou perturbés depuis leur reprise le 3 janvier dernier, suite aux vacances de fin d’année.

Hier, lundi, à Kairouan, au centre du pays, des manifestations parties de l’université de Rakkada (10 km) ont dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre dans le centre- ville et d’autres étaient signalés dans des localités de cette région en proie au chômage, ont indiqué des témoins.

Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont également repris dans tout le centre-ouest de la Tunisie. Trois localités, Kasserine, Thala et Regueb étaient en proie à des violences, signe de la poursuite des émeutes.

Des unités de la police anti-émeute se sont, par ailleurs, déployées dans le centre de Tunis pour renforcer la sécurité dans la capitale, où sont prévues des manifestations de jeunes.

Au moins «23 personnes» ont été «tuées par les forces de sécurité» lors des affrontements survenus ce week-end en Tunisie, a déclaré Amnesty International, dans un communiqué diffusé, hier, lundi.

Ce bilan est plus lourd que celui du gouvernement tunisien, qui fait état de 14 morts, tandis que l’opposition en évoque plus de 20.

«Selon les informations récoltées par Amnesty, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants dans les villes de Thala, Kasserine et Regueb, dans le centre de la Tunisie, dans un déferlement de violence inouï contre des gens venus protester quant à leur condition de vie, au chômage et à la corruption», poursuit le communiqué.

L’organisation a recensé 13 morts à Kasserine, où, selon des témoignages recueillis par Amnesty, des officiers de la sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants qui avaient assisté aux funérailles d’une jeune de 17 ans, tué la veille. Amnesty a aussi annoncé la mort de cinq personnes à Thala et cinq autres à Regueb.

Le bilan pourrait s’alourdir après les nouvelles violences d’hier, lundi, souligne l’ONG. Toujours selon cette ONG, plusieurs personnes sont encore portées disparues.