Après les dernières remontrances : L’Etat veut en finir avec les pénuries de lait

Après les dernières remontrances : L’Etat veut en finir avec les pénuries de lait
apres-les-dernieres-remontrances-letat-veut-en-finir-avec-les-penuries-de-lait.jpg

Dorénavant, les transformateurs publics de lait seront appelés à produire, au moins, 50% de l’offre mise sur le marché national.

Selon un communiqué du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, une note servant d’orientation de base pour le renforcement et l’intégration de la filière lait est actuellement soumise aux comités interprofessionnels du lait. Celle-ci prendra effet au plus tard le 1er janvier 2011, selon le même document, et ce après information et enrichissement éventuels de la part des acteurs de la filière.

A l’issue de la mise en œuvre de la dite note, il s’agira de porter la couverture des besoins par la production nationale de lait à au moins 75% au lieu de 50% actuellement. Pour ce faire, l’Etat compte intervenir sur la filière par tous les moyens, notamment, en termes de primes à la production et en différents soutiens accordés à l’alimentation, la génétique, la santé animale, les bâtiments d’élevage et leurs équipements, l’organisation et la formation, tout en tenant compte des spécificités locales (lait de chamelle ou de chèvre), dit-on du coté du département de M.Benaissa.

L’intervention de l’Etat s’exprime également selon le document du ministère, par le soutien à la mise en place de laiteries, de centres de collecte et l’octroi de primes à la collecte et à l’intégration industrielle, la réhabilitation des infrastructures d’élevage et enfin l’encouragement des relations contractuelles entre les éleveurs, les centres de collecte et les laiteries.

LG Algérie

Plusieurs objectifs sont recherchés, à la faveur de l’application de cette note, notamment la création des conditions d’une structuration moderne et d’un développement durable de la filière, la sécurisation de tous ses maillons, la modernisation des élevages et l’amélioration de leur productivité.

Pour rappel, près de 5 milliards de litres en équivalent lait, ont été mis sur le marché national, à raison de 4 milliards en lait de consommation et 1 milliard en produits laitiers en 2009.

Sur ces 5 milliards de litres d’équivalent lait, 2.5 milliards provenaient de la production nationale de lait cru, tandis que 2.5 milliards de litres provenaient de l’importation.

Les unités publiques sont mises ainsi sous sujétions publiques pour la fabrication d’au moins 50% du LPC, mis sur le marché national. Ils bénéficieront de ce fait, de poudre de lait à prix subventionné.

Les laiteries privées elles, seront sollicitées par voie de réponse à la manifestation d’intérêt annuel, à participer à couvrir les autres 50%, sous réserve de répondre aux conditions édictées dans un cahier des charges, qui sera joint à l’appel à manifestation.

D’après nos infirmations, toute laiterie qui intègrera du lait cru à raison de plus de 50% de ses capacités de production, verra sa prime d’intégration passer à 5 DA par litre intégré dans tous types de lait de consommation, tandis que celle qui utilise totalement ses capacités de production pour la production du Lait Pasteurisé Conditionné (LPC) au prix soutenu de 25DA, avec du lait cru, verra sa prime d’intégration passer à 7,5DA par litre.

A noter que l’adhésion des laiteries privées aux mesures édictées par les pouvoirs publics est volontaire et est vivement souhaitée, tandis que les unités publiques, elles sont sous sujétions publiques. La priorité

sera néanmoins accordée aux laiteries qui participent au développement de la production nationale et à l’effort d’intégration, précise le ministère.