Après les dépenses faramineuses du ramadan et de l’aïd, La saignée des affaires scolaires arrive

Après les dépenses faramineuses du ramadan et de l’aïd, La saignée des affaires scolaires arrive

Après les lourdes dépenses du mois de ramadan et de la fête de l’aïd, les parents d’élèves seront confrontés à la cherté des fournitures scolaires. Avec la rentrée scolaire qui pointe son nez, une fois de plus les parents sont obligés de débourser des fortunes pour «remplir» les cartables de leurs enfants.

Entre les cahiers, stylos, classeurs, crayons, tablier, et autres articles scolaires, la facture s’annonce lourde. Lors d’une virée effectuée dans quelques librairies et magasins spécialisés dans la vente des articles scolaires, une mère de famille a révélé que les fournitures scolaires coûtent de plus en plus chères.

Elle a ajouté qu’«avec un seul salaire, impossible de couvrir les besoins de mes cinq enfants tous scolarisés, je serais obligée dans ce cas d’arrêter mes filles de l’école».Tout en poursuivant que le mari s’occupe des habits et elle, des fournitures scolaires. «C’est la seule manière pour s’en sortir» déplore-t-elle. Pour cette année encore, les prix des affaires scolaires sont loin d’être abordables.

Le tablier à lui seul est cédé à pas moins de 1000 DA, une trousse à stylos est vendue entre 150 et 900 DA, le cartable est proposé à 2500 DA, voire même jusqu’à 7000 DA, l’ardoise à 550 DA, une règle simple à 60 DA et elle peut aller jusqu’à 150 DA, et le cahier de 32 pages se vend à 35 Da alors qu’on se souvient qu’il y a quelques années seulement le même cahier se vendait à 15 DA. Les victimes dans tout ça ce sont les parents qui sont de nouveau contraints de faire face aux besoins de leur progéniture.

C’est ce qu’on a constaté dans un magasin à Kouba où un père de famille accompagné de ces deux enfants (un en classe moyenne et l’autre au CEM), nous a témoigné en disant qu’« avec la génération actuelle, il est difficile de les contrôler, c’est eux qui choisissent et souvent ils sont attirés par les couleurs et les formes sans se soucier de la qualité».

Concernant les prix des affaires, il a indiqué qu’«il suffit de constater les affaires des classes moyennes pour prendre conscience des prix élevés de ces articles».

Une autre femme nous a révélé que «pour un seul enfant je suis obligée de débourser 6000 DA rien que pour les articles scolaires sans parler des livres et des habits». Il suffit de faire un simple calcul pour trouver que pour un seul enfant il faut débourser pas moins de 10 000 DA. Alors imaginons une famille à faible revenu et démunie subvenir aux besoins de quatre où cinq enfants scolarisés.

Toutefois, il est important de noter que le pourvoir d’achat des algériens qui est en chute libre, va poursuivre sa dégradation avec ces nouvelles dépenses. Les petites bourses, «souffrent le martyr», à chaque évènement social et religieux.

En effet, la rentrée scolaire n’est pas le dernier évènement qui ruine les citoyens, d’ici quelques semaines il y’aura l’Aïd-el-Adha, alors en attendant, la classe pauvre de la société commence à se serrer la ceinture.

Djouher Ferrag