Après les décisions de Boudiaf, le Bureau de SNE du CHUC réagit : «Le ministre de la Santé a jeté en pâture l’ensemble des praticiens à une opinion publique désinformée»

Après les décisions de Boudiaf, le Bureau de SNE du CHUC réagit : «Le ministre de la Santé a jeté en pâture l’ensemble des praticiens à une opinion publique désinformée»

Après la fermeture de la maternité de l’hôpital de Constantine, le limogeage du directeur de la santé de la wilaya et du médecin chef de service du même centre par le ministre de la Santé, en raison de la mauvaise qualité de service et l’insalubrité montrée par certains médias nationaux, le bureau syndical national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaire a enfin réagi, en contestant à travers un communiqué les décisions plus au moins «arbitraires» de Abdelmalek Boudiaf.

S’expliquant sur les conditions chaotiques dans lesquelles s’était trouvé la maternité en question, le Syndicat assure que cette situation ne devrait en aucun cas être imputée aux personnels de la santé. «Ce CHU a plus d’un siècle et demi d’âge mais continue à fonctionner avec la même capacité de ses structures d’accueil ; alors que le nombre de malades n’arrête pas de croître, ce qui explique l’insuffisance des lits, du consommable et des pannes fréquentes des appareillages. Nonobstant le fait qu’il draine les patients de plus de 14 wilayas limitrophes sans pour autant en avoir les moyens, alors à qui revient la responsabilité de réguler ce flux de patients ?», avèrent les signataires du document.

A en croire, la même source, cette situation dramatique a été dénoncée a plusieurs reprises, mais en vain puisque il n’y a pas eu aucune réponse favorable de la part des autorités concernées. «Le ministre de la Santé a passé 4 ans à la tête de la wilaya de Constantine et connaît parfaitement la situation catastrophique de cet hôpital mais il n’a rien fait pour changer la situation de ce CHU qui n’a jamais connu de stabilité. «Les cinq directeurs qui se sont succéder à la tête de cette établissement étaient tous dans l’incapacité de faire face à cette situation chaotique, chacun rejetant la responsabilité sur son prédécesseur», affirme-t-il, en indiquant que « le service de la maternité n’est pas le seul service à ne pas répondre aux normes mais bien la majorité des services de cet hôpital, qui doivent donc faire objet de la même décision de fermeture. » Et de fustiger encore le ministre de la Santé : « Par ses sorties politiciennes et populistes, le ministre de la Santé a jeté en pâture l’ensemble des praticiens à une opinion publique désinformée, ce qui aboutira incontestablement à des dérives incontrôlables et non souhaitées». Le seul tort que se reproche le syndicat est de n’avoir jamais refusé des patients malgré «des conditions de travail désastreuses. » .

M. L.