L’armée française a poursuivi, hier, pour le troisième jour consécutif, les bombardements des groupes islamistes. Les frappes de l’aviation ciblent désormais des bases jihadistes à Gao. C’est ce qu’a rapporté l’AFP citant des sources sécuritaires et des témoins.
«Il y a eu une dizaine de frappes, dans Gao et près de Gao. Toutes les bases des islamistes ont été détruites», a déclaré à l’AFP un habitant contacté par téléphone.«Nous voyons la fumée sortir du camp. Il n’y a pas un seul islamiste aujourd’hui dans la ville. Ils ont fui», a ajouté un enseignant de la ville. Une source sécuritaire régionale a confirmé à l’AFP que les principales bases des islamistes, à Gao et dans sa périphérie ont été mises hors d’usage par les raids français.
Selon des sources citées par des agences de presse, des avions français ont bombardé, hier, des cibles en dehors de la zone de Konna, où ont lieu les principaux affrontements. Les localités de Léré, près de la Mauritanie, ont été visées.
Les forces militaires françaises ont été surprises d’affronter des groupes islamistes «bien équipés, bien armés et bien entraînés», dotés «d’un matériel moderne, sophistiqué», ajoute l’AFP citant les services de l’Elysée.
Un haut responsable d’Ançar Eddine aurait été tué, selon l’AFP
Selon une source sécuritaire citée par l’AFP, un dirigeant islamiste est mort dans les combats de Konna. Un haut responsable du groupe islamiste armé Ançar Eddine, Abdel Krim, dit «Kojak», a été tué dans les combats ces derniers jours au Mali entre l’armée, appuyée par des troupes françaises, et les djihadistes, a appris l’AFP.
Ces combats ont fait 11 morts et une soixantaine de blessés dans les rangs de l’armée malienne, selon le président malien Dioncounda Traoré. Par ailleurs, le ministère de la Défense britannique a annoncé hier l’envoi d’un premier avion de transport militaire destiné à soutenir logistiquement l’armée française au Mali.
A. M.
