Après les récentes attaques terroristes contre un campement de l’armée, à Yakouren, et une patrouille de soldats de l’ANP à Ammal, dans la région de Boumerdès, il a été décidé de renforcer le dispositif sécuritaire dans certaines villes du pays, surtout à Alger, cible des terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique.
Ces derniers ont à maintes reprises tenté de perpétrer des actions terroristes, notamment des attentats kamikazes qui ont été fort heureusement déjoué par les forces de sécurité. En effet, des patrouilles pédestres et mobiles sont visibles un peu partout au niveau des points sensibles de la capitale.
A Alger-Centre, les policiers sont en état d’alerte. Ils recourent à la fouille d’un véhicule suspect pouvant contenir des matières explosives, notamment du TNT, pour un projet d’attentat de grande envergure. Même les personnes n’échappent pas au contrôle et plusieurs d’entre elles ont fait l’objet d’un contrôle d’identité. La vigilance est de mise et le moindre geste est susceptible d’être un danger. Aux alentours de la Grande poste, on peut constater une forteprésence des éléments de la police. En plus des tentatives de marche des étudiants et les sit-in qui sont programmés chaque jour, les services de sécurité veillent également pour qu’aucun attentat ne soit commis à Alger. Au Boulevard Bouguera, un dispositif sécuritaire est omniprésent. Il a été renforcé après les récents attentats terroristes qui ont ciblé la Kabylie. Au total, près de 15 000 policiers sont mobilisés au niveau des endroits les plus sensibles de la capitale, tels que les édifices publics. Au niveau des barrages fixes, les policiers sont équipés d’un appareil très sophistiqué pouvant signaler la présence de matières explosives dans un quelconque véhicule qui traverse ce «checkpoint».
Ils sont également équipés également d’un fichier appelé (PDA), contenant les noms et les photos des personnes activement recherchées. D’autre part, les tentatives d’Al Qaïda au Maghreb d’infiltrer ses terroristes dans la capitale se poursuivent toujours. A croire une source généralement bien informée, douze terroristes sont actuellement recherchés à Alger. Il s’agit de candidats kamikazes potentiels. Bien entraînés par la branche d’Al Qaïda maghrébine, ils seraient sur le point d’exécuter des attentats kamikazes à Alger.
Parmi eux, il y aurait des femmes originaires de plusieurs communes de la banlieue, notamment Khraissia ou encore de Birkhadem. Il est bon de rappeler, d’autre part, qu’il y a un peu plus d’un an, un groupe terroriste composé de quatre éléments, dont une femme, a été mis hors d’état de nuire. Le groupe terroriste appartenant à la phalange Al Arkam avait pour mission de perpétrer des attentats kamikazes dans la capitale.
Au cours de cette opération, deux ceintures explosives et trois kalachnikovs, ont été récupérés par les forces de sécurité. Suite à cet important coup de filet, Aqmi avait tenté, malgré cet étau qui s’est resserré autour de cette nébuleuse organisation terroriste, d’infiltrer d’autres éléments, mais sans atteindre ses objectifs diaboliques. Il y a trois mois, le DGSN, le général-major Hamel, avait rassuré les Algérois qu’aucun attentat terroriste ne se produirait à Alger. Toutefois, la vigilance et la mobilisation restent de mise, car la «bête blessée» est toujours active.
Sofiane Abi
