Amar Saadani, patron parachuté de l’ancien parti unique se rebiffe. Le FLN s’embrouille.
Après s’être illustré une nouvelle fois par son excès de zèle, la gorge profonde du palais d’El Mouradia qui s’en est pris, lui aussi, à l’opposition, se rétracte. La confusion est telle que le vieux parti unique a dû recourir à son site officiel pour apporter une sorte de mea culpa aux propos « vociférés » par son secrétaire général à l’occasion de l’ouverture d’une journée de formation politique et idéologique organisée à l’hôtel Riad de Sidi Fredj, à Alger au profit de cadres du parti.
Le FLN tente de rectifier le tir et « traduire » les « Ils ne représentent qu’eux-mêmes et ils sont là juste pour inspirer du désespoir« , et autres « partis minuscules » ainsi que le parti Jil Jadid de Sofiane Djilali, qui serait « incapable de remplir une salle de conférence« . A défaut d’un discours construit et d’arguments politiques, le parti-pouvoir ressort ses grosses ficelles. Une spécialité maison.
Selon le communiqué du Front de libération nationale, « certains partis algériens n’ont pas compris l’intervention du frère Amar Saadani qui s’adressait aux militants du parti, les invitant à comprendre l’idéologie, la pensée ainsi que l’histoire des partis politiques en Algérie (…) ». Pour les rédacteurs du communiqué, « Saadani ne s’est attaqué à aucun parti politique ». Cependant, d’aucuns trouveraient dans ce énième soutien le propre de la tare de l’arlequin qui boit les propos de son maître de l’instant.

Azzedine Belferag