Après les accusations du président du SNM,Le journaliste et l’avocat s’expliquent

Après les accusations du président du SNM,Le journaliste et l’avocat s’expliquent
apres-les-accusations-du-president-du-snmle-journaliste-et-lavocat-sexpliquent.jpg

«Des magistrats ont été invités à débattre du sujet arrêté par le journaliste de Canal Algérie, mais ils ne sont pas venus. Je tiens également à dire que lors de mon intervention, je n’ai pas humilié les juges. Bien au contraire, j’ai plaidé leur cause.» L’avocat Abderrahmane Boudiaf persiste et signe : «Je réfute les propos tenus à mon encontre par le président du Syndicat national des magistrats.»

Les propos tenus samedi dernier par le président du Syndicat national des magistrats (SNM), Djamel Aïdouni, à l’encontre de deux avocats connus sur la place d’Alger n’ont pas tardé à faire réagir l’un des concernés.

l s’agit de l’ex-bâtonnier national Me Boudiaf Abderrahmane qui s’est dit «surpris» par les déclarations du président du Syndicat national des magistrats, lors de son intervention devant les juges de la région du centre du pays. A ce sujet, il dira que les propos tenus lors de l’émission «n’étaient nullement destinés à porter préjudice ou humilier la corporation des magistrats». «Bien au contraire, j’ai plaidé leur cause, en demandant notamment plus de formation, et ce, dans leur intérêt. Moi-même j’étais magistrat et je sais ce qui se passe au sein de cette corporation. Je crois que Djamel Aïdouni se trompe de cible», a indiqué cet avocat spécialiste des affaires civiles. Il dira, par ailleurs, que le corps de la magistrature est la «pierre angulaire de la justice, «d’où notre appel pour un véritable Etat de droit».

Il conclura, en signifiant haut et fort que «l’indépendance de la magistrature est un état d’esprit qui est à la fois culturel et scientifique… La justice est la pierre angulaire d’un Etat de droit. C’est un facteur de stabilité sociale». Pour sa part, le journaliste Ahmed Lahri, animateur de l’émission «Questions d’Actu» de Canal Algérie et qui avait traité le sujet relatif à «l’état de la justice en Algérie», a tenu à préciser que «les invités de l’émission en question n’étaient pas limités aux deux seuls avocats». «Comme le sujet était à la fois important et sensible, j’ai pris attache avec le ministère de la Justice pour que deux représentants du corps des magistrats puissent être présents à cette émission. Un accord m’a été donné.

Or, à la dernière minute, le ministère de la Justice me fait faux bond et décline l’invitation. Les représentants des magistrats ne sont pas venus. Devant cette situation, je me suis retrouvé dans l’obligation d’organiser le débat en leur absence, tout en expliquant cette nouvelle donne aux téléspectateurs. L’émission est diffusée en direct et donc, j’étais dans l’obligation de la réaliser par respect aux millions de téléspectateurs qui sont au rendez-vous tous les quinze jours. La responsabilité n’incombe nullement à la télévision mais bien au département de la Justice. En tant que journaliste professionnel, j’ai respecté la procédure fixée par la loi qui régit notre métier», a expliqué le journaliste de Canal Algérie.

A. B.