Le roi Abdellah d’Arabie Saoudite devrait arriver demain samedi à Alger apprend Algerie1 de bonne source.
Le souverain saoudien devrait être reçu, à sa demande, par le Président de la République dans le cadre d’une médiation algérienne dans la crise diplomatique qui pollue les rapports entre Riyad et Doha.
Après avoir reçu l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani au même temps que le secrétaire d’Etat américain John Kerry, Abdelaziz Bouteflika, recevra aussi le monarque saoudien.
Ordre du jour ? Tenter de réconcilier les « frères ennemis »du Golfe dont les rapports frisent la rupture depuis le 5 mars dernier quand trois membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) ont décidé de retirer leurs ambassadeurs de Doha.
Ne goûtant pas le soutien qu’apporte le Qatar au mouvement des frères musulmans dans le monde arabe et son opposition au coup d’Etat en Egypte, l’Arabie saoudite, le Koweït et le Bahreïn ont décidé de rappeler leurs représentants dans le richissime émirat. C’est la plus grave crise diplomatique au CCG depuis sa création.
Le président américain Barack Obama a d’ailleurs effectué une visite la semaine dernière dans la région pour tenter calmer le jeu de ses alliés.
En l’absence de l’Egypte engluée dans une crise politico-sécurtaire, c’est à l’Algérie qu’échoit cette mission de bons offices entre saoudien et émirati d’un côté et le Qatar de l’autre.
Abdelaziz Bouteflika qui figure parmi les plus anciens chefs d’Etats arabes, est également le profil idéal pour faire la paix entre « frères arabes ».
Faut-il rappeler que les adversaires politiques en Tunisie, Rached Ghannouchi et Béji Caid Essebsi ont suivi la même démarche eau mois d’août dernier auprès de Bouteflika.