Presque trois mois, jour pour jour, après son inauguration en grandes pompes par le président de la République, le 1er novembre dernier, le métro d’Alger connaît son premier incident notable.
Un communiqué de la société RATP-El Djazaïr, chargée de l’exploitation de cette ligne, rendu public hier, annonçait un arrêt partiel du trafic sur la ligne 1 du métro. Une ligne qui compte 10 stations sur une distance de 9,5 km qui part de la Grande Poste à Haï El-Badr, passant par les communes d’Alger-Centre, Sidi M’Hamed, Hussein Dey, El-Magharia et Bachdjarrah.
Selon l’organisme exploitant, la suspension du trafic a duré de 6h46 à 7h40, sur une partie de la ligne 1, soit presque une heure après que le conducteur de la rame n° 07 du métro, à la sortie de la station les Fusillés, à Hussein dey, ait demandé la coupure du courant de traction après avoir détecté une anomalie sur son train, indique encore le communiqué, sans pour autant donner d’autres précisions sur cette anomalie.
Les mesures d’exploitation ont été immédiatement déclenchées par le superviseur du poste de commande centralisée conformément à la réglementation de sécurité ferroviaire, explique encore RATP-El Djazaïr qui détaillera plus loin ces mesures qui ont porté notamment sur la mise en œuvre d’un service d’exploitation partielle entre la station Tafourah-Grande Poste et la station 1er Mai, et l’évacuation des voyageurs des deux rames se trouvaient sous tunnel vers la station des Fusillés. La société chargée de l’exploitation du métro a déclaré qu’une équipe d’intervention a été dépêchée à 7h22 sur place pour réparer l’équipement en cause et le trafic a pu reprendre quelques minutes plus tard sur toute la ligne. Donc à décortiquer le communiqué, c’est l’équipement de la rame n°07 qui est à l’origine de l’incident et de l’interruption du trafic et en l’absence de précisions de la RATP-El Djazaïr, la porte reste ouverte à toutes les spéculations. «A 7h 40, après s’être assuré que toutes les conditions de sécurité du service sont remplies, le superviseur du poste de commande centralisée, autorise la reprise du trafic sur la ligne entière», ajoute la même source.
Ce premier incident technique, minimisé par la société chargée de l’exploitation du métro, intervient à peine deux mois après l’inondation de certaines stations par les eaux de pluie. En effet, le 22 novembre dernier, soit trois semaines après son ouverture, les pluies qui se sont abattues sur Alger ont inondé la station Aïssat Idir, où l’eau s’était infiltrée la matinée, dans l’espace de vente de titres de transport ainsi que les quais de la station Jardin d’Essais totalement inondés dans l’après-midi sans pour autant influer sur le trafic. Ces informations ont été pourtant démenties par le directeur de l’EMA (Entreprise du métro d’Alger) qui avait affirmé que le système de drainage des eaux pluviales du métro d’Alger fonctionne et que par conséquent il n’y pas eu d’inondations de stations lors des dernières pluies. «Les eaux qui se sont infiltrées dans certaines stations n’ont pas causé de dégâts et cela n’a pas perturbé le fonctionnement du métro et n’a eu aucune incidence majeure sur la sécurité des voyageurs», avait tenu à rassurer Aomar Hadbi, au micro de la radio.
Pour rappel, le métro est mis en circulation de 5h à 23h au rythme d’une rame toutes les 3 minutes environ, circulant aux heures de pointe toutes les 3 mn et 20 secondes et durant les heures creuses toutes les 5 mn, pour une capacité de 25.000 voyageurs par heure et par destination, soit plus de 60 millions par an.