Après le séisme qui a frappé la capitale, 25.000 constructions à réhabiliter en urgente

Après le séisme qui a frappé la capitale, 25.000 constructions à réhabiliter en urgente

Près de 25 0000 constructions sont en danger et doivent être réhabilitées d’urgence au niveau de la wilaya d’Alger, indique le Comité relevant du Conseil national de l’ordre des architectes (CNOA), installé suite au séisme qui a secoué la capitale.

Installé au lendemain du séisme du 1er Aout, le comité a procédé à l’examen de près de 4.427 bâtisses, dont 561 localisées à la Casbah et qui nécessitent une évacuation immédiate. Les experts ont classé ces bâtisses dans la case rouge. Cette expertise préliminaire, effectuée en collaboration entre le CNOA et l’Organisme national de contrôle technique de construction (CTC), a également permis de diagnostiquer 1.412 bâtiments, a précisé Djamel Chorfi, président du CNOA.

Cette organisation a aussi examiné quelque 1.000 constructions individuelles dont certaines sont à usage d’habitation alors que d’autres à usage commercial, situées à El Hamiz, Borj El Kiffan et Aïn El Benian. D’après cette première évaluation, un tiers de ces bâtiments contrôlés est classé en case orange 3 et orange 4, lesquelles devront être évacuées pour être réhabilités.

Depuis les premières visites et expertises effectuées par les équipes techniques du CNOA, appuyées par des architectes de l’Office de gestion des biens culturels sauvegardés (OGBC), 2.015 nouvelles bâtisses dans la wilaya d’Alger ont été contrôlées. Ces bâtiments sont situés à la cité AADL de Heraoaua et à Birtouta, selon le CNOA qui ajoute que des expertises ont été menées au niveau des cités (OPGI) de Bordj El Kiffan et de Rouiba.

Après cette première étape d’urgence, une deuxième phase de l’opération concernera les propositions à présenterau gouvernement jeudi lors de l’examen du projet d’un plan d’urgence.

Ce dernier comporte la création d’une cellule d’«ingénieurs de secours» qui compte des experts locaux ayant une expérience dans la gestion des conséquences des catastrophes naturelles. Il s’agit, souligne le président du CNOA, d’une cellule qui aura une dimension internationale puisqu’elle est appelée à venir en aide aux pays confrontés aux catastrophes naturelles et aux crises politiques.

Samira Bourbia