Après le revers des Verts, une question se pose : Pourquoi rien n’a marché ?

Après le revers des Verts, une question se pose : Pourquoi rien n’a marché ?

Trois jours sont passés depuis l’inattendue déroute des Verts à Marrakech, face à une entreprenante et séduisante équipe marocaine, qui n’en demandait pas tant. En effet, les camarades de Antar Yahia, n’ont pas du tout été à la hauteur d’un tel rendez-vous, de surcroît très important pour la qualification à la prochaine CAN 2012, qui désormais n’est vraiment pas accessible à la sélection nationale, sauf miracle… mathématiquement les Fennecs ne sont pas encore totalement éliminés. Que s’est-il passé? Quelles sont les raisons qui ont conduit l’EN à sombrer, et à ne pas réaliser le match attendu d’elle, alors que les instances footballistiques nationales ont mis tous les moyens nécessaires à sa disposition ?

Ce qui demeure incompréhensif, et presque sans réponse, c’est de situer les responsabilités de chacun, mais aussi d’essayer de comprendre pourquoi ça n’a pas marché, d’autant plus qu’il n’y avait aucun doute sur la motivation et la détermination qui ont animé le staff technique et les joueurs, par rapport à l’important match contre les Lions de l’Atlas. Pourquoi la déception a été grande de la part de tout le peuple algérien du football (?) Tout simplement parce qu’il s’attendait à beaucoup mieux de son équipe nationale, dont-il a toujours été fier, notamment après le grand engouement qui a suivi la qualification au Mondial d’Afsud 2010, mais la désillusion a été plus grande, parce que celle-ci n’a rien fait sur le terrain, on ne sait trop pourquoi. Si l’EN avait livré bataille et avait joué, en évitant la raclée, on aurait qualifié cet échec de défaite avec les honneurs, mais-là, ce n’est pas du tout le cas. Avant d’essayer de trouver des réponses à nos nombreuses interrogations et à ceux des supporters des Verts, on dira que nous nous contenterons d’essayer de trouver des réponses liées à l’aspect technique et méthodologique plus qu’à un acharnement sur les différents acteurs de l’EN, car lorsqu’il y a échec, défaite ou débâcle, il est toujours très facile de descendre les gens et de leur tomber dessus. On ne peut pas penser une seconde que le sélectionneur national et les joueurs ne voulaient pas gagner ce match, car aujourd’hui personne ne veut être à leur place.

De notre point de vue, et malgré tout ce qui a été dit, la préparation n’a pas du tout était une réussite. Pourquoi? Pour la simple raison que les joueurs auraient dû être mis dans un lieu de préparation, qui ne ressemble pas trop à un lieu de vacances et de tourisme, mais qui se rapproche plus d’un centre de préparation ordinaire, mais sérieux et dotés des moyens nécessaires, sachant surtout que les joueurs étaient en fin de saison et qu’il ne fallait surtout pas que quelque chose leur fasse ressentir qu’ils étaient-là pour faire du tourisme ou passer des vacances. Il y a aussi le fait qu’ils ont été mis dont un centre de préparation hyper luxueux, ce qui était surtout fait pour voir les joueurs frimer que mobiliser pour livrer bataille, pour un important rendez-vous footballistique qui les attendait.

Se tourner vers l’avenir…

Bon, la FAF a voulu bien faire, personne n’en a le moindre doute, mais nous estimons que dans le football, surtout à ce niveau-là, tout compte et il y a des spécialistes en la matière, qui servent justement à mettre en place les ingrédients d’une politique, qui mène au succès. Nos frères marocains l’ont bien comprit.

Certains avis, que nous respectons d’ailleurs, sont critiques envers la fédération qu’ils accusent d’avoir mis trop d’argent pour la préparation de l’EN alors que celle-ci a pris une raclée !!! Mais, cela il fallait le dire avant, pas après, pour ceux qui le pensent, parce qu’on est quasi certain que si les Fennecs avaient gagné personne n’aurait sorti cet alibi. Et puis, il s’agit de l’équipe nationale, c’est normal qu’elle soit prise en charge de la meilleure manière qui soit. Quand il n’y a pas de moyens, on critique cet état de fait, maintenant qu’il y en a, on trouve à redire. Faut savoir ce qu’on veut! Sur le plan technique, chacun y va de sa vision des choses, de ses analyses et de ses critiques.

Si la tactique de Benchikha n’a pas convaincu grand monde, la prestation des joueurs, elle aussi, a été jugée des plus médiocres. Il y a des joueurs, qui ont donné à la sélection et qui sont à présent arrivés à leur terme. Ils ne peuvent plus rien lui apporter, ils seraient donc préférable qu’ils la quitte en laissant une bonne imagine. Nous ne citerons personne par respect à ce qu’ils ont donné à l’EN et pour n’offenser aucun d’entre eux. L’ingratitude ne fait pas partie de notre culture. Est venu le temps, aussi de faire confiance aux jeunes loups du football national, tels les Soudani, Metref et autres. Faire un travail de base, en profondeur, est seul garant de monter une sélection nationale digne de ce nom, qui fera du chemin sur la durée et non d’une manière improvisée et sporadique. Nous dirons qu’il est grand temps de mettre à la tête de la sélection un entraîneur de grande envergure, puisqu’à présent les moyens le permettent. Il faut tourner la page du Maroc et faire le nécessaire d’une manière réfléchie et intelligente pour remettre sur selle les Verts, parce que la CAN 2013 et le Mondial brésilien de 2014, ce n’est pas aussi loin que ça.

Mohamed-Amine Azzouz