Après le report du match USMA – JSK: Medouar perdson match sur tapis vert

Après le report du match USMA – JSK: Medouar perdson match sur tapis vert
medouar abd

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Dans ses différentes sorties médiatiques, le président de la JSK, Chérif Mellal, a traité Abdelkrim Medouar de tous les noms d’oiseau: «Incompétent», «mafieux» et «corrompu».

Tard dans la soirée de lundi, la Ligue de football professionnel a décidé de reporter le choc de la 13e journée du championnat de Ligue 1, devant opposer, hier, l’USM Alger à la JS Kabylie, «à une date ultérieure». L’instance présidée par Abdelkrim Medouar a argué cette décision par le fait de vouloir «apaiser les esprits et de faire baisser la tension entretenue et amplifiée autour de ce match». Elle indique, dans le même sillage, que cette décision, «prise dans l’intérêt général», a pour but d’ «éviter tout dérapage». Cependant, force est de constater que la LFP, déjà contestée avec un président controversé, s’est tirée une dernière balle dans la tête, donnant gain de cause finalement au président de la JSK, Chérif Mellal. Ce dernier était monté au créneau, menaçant de ne pas se présenter au stade Omar Hamadi de Bologhine, en guise de contestation contre les dernières modifications apportées par la LFP au niveau du calendrier du championnat. Dans ses différentes sorties médiatiques, Mellal a traité Medouar de tous les noms d’oiseau, à savoir: «incompétent», «mafieux» et «corrompu». Le président du club de la Kabylie a même défié le responsable de la LFP sur le fait qu’il saisira les instances internationales dans le cas où celles du pays prononceraient des sanctions contre son club. Finalement c’est lui qui a eu le dernier mot.

Porte ouverte à l’anarchie

LG Algérie

Selon la réglementation en vigueur, une équipe peut demander ou même exiger le report de son match dans certains cas, comme celui d’avoir trois joueurs ou plus en équipe nationale ou une participation à une compétition internationale dans un intervalle de 48 heures. Choses qui ne figurent pas dans le cas de la JSK et c’est ce qui vient nuire à la crédibilité de la Ligue et son président, déjà accusés de faire dans le deux poids, deux mesures. Cela ouvre, ainsi, grandement la porte aux autres présidents de clubs de recourir à des pratiques similaires à celle de Chérif Mellal pour faire valoir leurs droits. Ce sera, de ce fait, une anarchie totale où il sera impossible de contrôler la situation. Les cas où la LFP, et même la FAF, ont été accusées de faire dans le «deux poids, deux mesures» sont nombreux, à commencer par le traitement très strict des dossiers des clubs endettés en début de saison, à l’image du CRB, du RCK et de l’USMH, et ce qui s’est passé avec l’USM Annaba, avec un large délai qui lui a été accordé pour régler ses dettes, avant que ce délai ne soit revu à la baisse avant-hier soir.

Medouar va-t-il démissionner?

Hier, cinq membres du bureau exécutif de la LFP ont présenté leur démission, à savoir Khaldi, Adrar, Harrada, Messaoudène et Belguidoum. Ce dernier n’a pas mâché ses mots en tirant à boulets rouges sur Medouar. «Nous travaillons le jour et Medouar prend des décisions le soir. Je lui conseille de démissionner», a déclaré l’ancien responsable du RC Kouba. Chérif Mellal avait, dans une de ses sorties médiatiques, indiqué que Medouar s’était plaint auprès de lui, lui affirmant que certaines décisions – comme celle de reporter la 12e journée – lui sont dictées «d’en haut» et qu’il ne supporte plus cet état de fait. Si ces aveux s’avéraient vrais, mieux vaudrait pour Medouar de démissionner et sauver la face. Mais il semble que l’homme ne l’entende pas de cette oreille, en témoigne sa déclaration hier en fin d’après-midi, indiquant qu’il ne compte pas quitter son poste. Une affaire encore très loin de connaître son épilogue.