Ce mouvement des walis est le résultat d’une longue consultation et de constatations
Ils accompliront leurs missions en parfaite intelligence avec les citoyens, dont ils doivent absolument connaître les préoccupations.
Attendu depuis plusieurs mois, le mouvement des walis est tombé avant- hier. En effet, le Président Bouteflika a procédé à ce dernier, mettant ainsi fin à une longue période de spéculations, d’attente et d’expectative dans les milieux politiques et les administrations. Avec ce mouvement des walis qui intervient à un peu plus d’un mois d’un profond remaniement gouvernemental, le président de la République vient de mettre en place la dernière pièce à un attelage censé concrétiser sur le terrain l’ambitieux programme économique. Voilà l’un des derniers leviers du pouvoir qui se voit réorganisé par l’Exécutif à six mois de la présidentielle, argue-t-on. Certes, à l’évidence, certains ne verront ce mouvement que par la lucarne de la présidentielle, mais pour les observateurs, celui-ci va au-delà de cette échéance, par ailleurs capitale, tant les défis à relever sont immenses pour la nation algérienne.
Ce mouvement des walis croit-on savoir, est le résultat d’une longue consultation et de constatations faites pas le Premier ministre, Abdelmalek Sellal durant ses innombrables déplacements à travers les wilayas du pays, dont la prochaine escale, sera demain, Sétif. Signalons que le mouvement des walis sera suivi dans les tout prochains jours, voire dans les prochaines semaines, par celui des magistrats et celui des ambassadeurs. Il est évident que le maillon fort du développement est le wali qui a le rôle de booster la dynamique locale. Ce représentant de l’Etat est justement le relais local de la décision et de son application sur le terrain.
Notons que l’actuel mouvement qui touche le corps des walis se caractérise par son ampleur car il touche une vingtaine de wilayas, ceci était prévisible surtout que plusieurs walis ont été promus à de hautes fonctions.
Le mouvement des walis porte cette fois la signature d’une Algérie qui veut se défaire de la dépendance périlleuse au pétrole, propulser son développement local et surtout se mettre à l’écoute des Algériens. «L’Etat et le gouvernement oeuvrent pour l’intérêt des citoyens qui tiennent à l’unité nationale» comme l’a si bien rappelé Abdelmalek Sellal à partir de Sidi Bel Abbès.
Il intervient à un moment où le pays a engagé de grands projets structurants à l’échelle nationale, à commencer par le Grand-Alger. Il s’agit, notamment pour les nouveaux commis de l’Etat fraîchement désignés de faire aboutir, sinon de proposer les solutions idoines en matière de livraisons de logements et de relogement des populations, sachant que certaines localités proches ou lointaines connaissent des situations kafkaïennes, induites notamment par la persistance d’îlots de bidonvilles, de chalets et le vieux bâti.
Assurément, l’Etat entend faire valoir une politique qu’il a menée depuis 1999 vis-à-vis de ces problématiques et surtout consolider les résultats acquis sur ce chantier précis.
Les cols blancs que sont les walis auront, quelle que soit la circonscription dont ils auront la charge, à poursuivre les efforts entamés afin de consolider les résultats positifs enregistrés dans divers secteurs grâce aux programmes publics de développement. Ils accompliront alors cette mission en parfaite intelligence avec les citoyens dont ils doivent absolument connaître les préoccupations.
