Après le rejet de son dossier par le Conseil constitutionnel, Benouari récuse les arguments avancés

Après le rejet de son dossier par le Conseil constitutionnel, Benouari récuse les arguments avancés
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C’est un candidat dépité qui s’est présenté, aujourd’hui, devant la presse, suite au rejet du Conseil constitutionnel de son dossier de candidature aux élections présidentielles d’avril prochain.

Dans une petite locution suivie d’un long débat, Ali Benouari a indiqué que « le Conseil constitutionnel n’a fait que confirmer la rumeur qui circulait durant ces derniers jours », soulignant que « le pouvoir a décidé d’une liste réduite à 6 postulants qui ne feront pas le poids devant le candidat du système.»

Ali Benouari a rejetté « les arguments avancés par le Conseil constitutionnel qui sont loin d’être convaincants.» « Nous avons déposé 63 mille signatures. Le Conseil a déclaré, seulement, 23000 sont recevables », a-t-il dit. Mais, Ali Benouari veut garder espoir et regarder vers l’avenir. Il prend en témoin l’opinion publique dans le cas où le quinquennat prochain serait mal géré.

Questionné sur le retour d’Ahmed Ouyahia aux affaires du pays, l’ex-candidat à la candidature a répliqué en disant qu’il n’y a qu’en Algérie qu’on récompense les gens qui échouent. « Ouyahia a déclaré qu’il avait échoué. Donc, il doit disparaitre du champ politique», estime-t-il.

LG Algérie

Dans ses réponses, Benouari a ciblé également le FCE qui s’est rangé du coté de la candidature de Bouteflika. Il assimile cette association à « un parasite ». « Le FCE est une excroissance du système », assène-t-il. Le candidat recalé, fera, toutefois, un discernement entre une entreprise qui produit et cette association patronale.

Interrogé sur son agenda politique à l’occasion de cette campagne électorale, Ali Benouari, qui soutient et qui projette de prendre contact avec le mouvement Barakat et avec d’autres associations citoyennes. Il devrait également rencontrer, cet après-midi, Ali Benflis, et demain Louisa Hanoune. D’ailleurs, pour lui, Louisa Hanoune « n’est pas une opposant, mais un alibi du système ». Si vous serez sollicité par le futur président pour occuper un poste du Premier ministre, qu’allait faire Ali Benouari ? « Si c’est pour organiser la fin de ce système, comme cela a été fait ailleurs notamment en Iran après le départ du Shah, j’accepterai peut-être, notamment pour opérer une véritable rupture la politique actuelle», dira-t-il.

« Si nous ne profitons pas de l’échéance 2014 pour sortir de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures, ce sont 1000 milliards de dollars qui auront été dépensé pour produire la plus grande faillite qu’une nation ait jamais enregistrée en un laps de temps aussi court », observe Ali Benouari qui projette de créer une formation politique pour défendre et appliquer son projet.

« Je vais créer un parti pour faire la rupture avec le système actuel et construire une République libérale, sociale et parlementaire », décide-t-il avec détermination pour être aux côtés de la « jeunesse, des hommes et des femmes, ligotés, qui cherchent à se libérer de tous les interdits».

Mahmoud Chaal