Après le MPA, l’UGTA et la CNCPPDH

Après le MPA, l’UGTA et la CNCPPDH

L’élan de solidarité se renforce

La justice suisse rejette toute immunité à l’ex-ministre de la Défense. Un élan de solidarité est né.

L’élan de solidarité avec l’ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar, poursuivi par le Tribunal pénal fédéral (TPF) en Suisse pour crimes de guerre, se renforce.

Après le Mouvement populaire algérien (MPA), l’Ugta et la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’Homme (Cncppdh), c’est au tour du FLN d’exprimer son soutien au général à la retraite.

Le porte-parole de ce parti, Kassa Aïssi, a exprimé, dans une déclaration à l’APS, la solidarité du FLN avec Khaled Nezzar.

Ce dernier est soupçonné de crimes de guerre durant la tragédie nationale.

Le porte-parole du FLN a dénoncé, de ce fait, «les tentatives d’un tribunal local suisse visant à ternir l’image de cet officier algérien qui a servi son pays». Cependant, le FLN n’est pas le premier parti à se solidariser avec Khaled Nezzar.

Le Mouvement populaire algérien (MPA), dirigé par Amara Benyounès, a été le premier parti à avoir réagi à la décision du Tribunal pénal fédéral suisse concernant le maintien des poursuites engagées contre l’ex-ministre algérien.

Le MPA a affirmé avoir accueilli avec «consternation et révolte la nouvelle portant sur la décision de la justice suisse n’ayant pas reconnu l’immunité au général-major à la retraite, Khaled Nezzar».

Le communiqué ajoute que «la direction et les militants du MPA (…) saluent le général-major à la retraite Khaled Nezzar «qu’ils considèrent comme un authentique héros, et l’assurent de leur respect, de leur soutien et de leur solidarité, ils considèrent qu’en prenant sur lui d’arrêter la parodie électorale de 1991/92 et d’engager la lutte antiterroriste tout en facilitant et en organisant la mobilisation des véritables patriotes du pays, l’homme a fait preuve d’un courage exemplaire et d’une lucidité politique remarquable».

Le même jour (4 août), c’est le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (Cncppdh), Farouk Ksentini, qui a exprimé son soutien au général à la retraite. Me Ksentini qui s’est dit indigné qu’un Algérien, ancien ministre de la Défense, soit interpellé comme un vulgaire assassin alors qu’il a défendu les valeurs de la République contre le terrorisme, a appelé à une mobilisation pour recueillir trois millions de signatures en faveur de l’ex-ministre de la Défense Khaled Nezzar.

«Nous devons collecter des signatures pour barrer la route à la décision du tribunal suisse», a-t-il déclaré lors du forum du quotidien DK News, estimant que «le juge qui s’est emparé de cette affaire va dans la mauvaise direction». «Voilà donc un homme qui a défendu la République dans le cadre de son institution et à qui on demande des comptes. À mon avis, cette perception des choses est complètement infondée», a-t-il indiqué.

Le rejet de l’immunité à Khaled Nezzar a fait réagir également le secrétaire général de l’Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd qui considère qu’à travers ces poursuites, la justice suisse a voulu porter atteinte à notre intégrité, et ce, en menaçant un ex-haut responsable algérien. «En tant que SG de l’Ugta, nous ne tolérerons jamais qu’un pays étranger nous impose son orientation. Notre position est ferme et non négociable», a-t-il déclaré le 6 août dernier à Blida à l’occasion de la clôture de l’université d’été du PT.