Après le MCA et la JSK,Vahid a un œil sur les locaux

Après le MCA et la JSK,Vahid a un œil sur les locaux

Le sélectionneur national ratisse large pour renforcer son team. En plus des clubs européens dans lesquels jouent des Algériens, coach Vahid et son staff suivent de très près les clubs du championnat algérien.

Après Tedjar repéré par Kaoua, c’est au tour de Kourichi de jeter un coup d’œil du côté de l’USMA. Il est vrai que la formation de Haddad et avec le recrutement « galactique » qu’il a effectué constitue en elle seule une sélection locale. Zemma, Meftah, Bouazza, Djediat, Bezzaz, Laïfaoui pour ne citer que ceux-là ont été « supervisés » par Kourichi en amical contre le Red Star. Par le biais de l’ex-international algérien, Vahid Halilhodzic envoie un message clair aux locaux pour leur dire qu’il les suit de très près et c’est à eux de se monter dignes de la sélection.

Kourichi au charbon

Depuis son arrivée dans le staff des Verts à la suite de la nomination de Vahid Halilhodzic, Nordine Kourichi est partout. A chaque fois que des footballeurs algériens font l’actualité en Europe, il montre le bout de son nez. On l’a d’abord vu, au lendemain de sa prise de fonction, aller rendre visite à Mourad Meghni, à Lisses où il se préparait avec sa toute nouvelle équipe d’Umm Salal, puis ensuite, nous l’avons aperçu du côté de Rennes, où il a rencontré Yacine Brahimi et avant-hier, après un stage de Marcoussis riche en enseignement, nous l’avons vu dans la tribune du stade Bauer de Saint-Ouen assister au match de l’USMA face au Red Star local.

Il prend sa fonction

très au sérieux

Contrairement à ses prédécesseurs, qui étaient comme lui, chargé des relations avec les footballeurs algériens expatriés, qui ces dernières années prenaient leurs fonctions à la légère, il semble au contraire, que Nordine Kourichi, lui, prenne son rôle très à cœur et très au sérieux. Même s’il est avare d’interviews et de commentaires, jamais un assistant-coach n’avait à ce point occupé le terrain et l’espace médiatique en équipe nationale. On en oublierait presque Vahid Halilhodzic, qui est pourtant l’acteur principal du film équipe nationale, tant Kourichi est présent.

Un véritable conte de fées

Cet enthousiasme de Nordine Kourichi depuis qu’il est dans la maison verte fait plaisir à voir et traduit bien la joie de cet homme qui savoure pleinement le véritable conte de fées qu’il vit actuellement. Car même si sa carrière de joueur a été exceptionnelle, avec notamment des clubs prestigieux de première division et deux participations à la coupe du monde avec notamment l’énorme prestige d’avoir joué l’historique Algérie-Allemagne, en ce qui concerne sa reconversion en tant qu’entraîneur, avant que Vahid Halilhodzic le sollicite, c’était la catastrophe.

Son seul fait d’armes étant des passages pas très réussis, et les mots sont pesés, dans des clubs amateurs de quatrième division française. Même si cela ne s’est pas du tout bien passé dans la pratique, notamment à Mantes-la-Jolie, en ce qui concerne le théorique, il n’y avait rien à dire puisqu’il a obtenu tous ses diplômes à la FFF et qu’ils sont tous validés par la DTN championne du monde de l’époque. On comprend mieux maintenant pourquoi Nordine Kourichi, en atteignant l’une des plus hautes places dans le domaine de l’entraînement sur le plan national, celle d’entraîneur adjoint de l’équipe nationale, qui est quand même une mission d’Etat, une fonction à laquelle il aspirait depuis très longtemps, se considère comme un véritable miraculé.

Expatriés, locaux, pas de différence pour lui

En apparaissant hier au stade Bauer de Saint-Ouen, pour superviser les joueurs de l’USM Alger, Nordine Kourichi a bien voulu montrer et signifier qu’il ne voulait pas qu’on le catalogue comme « l’homme de l’émigration ». Il veut sortir de cette estampille du spécialiste des émigrés qui lui colle à la peau, lui-même étant né en France, et se donner et donner à sa fonction une stature plus nationale. Il ne veut pas être le «contact des immigrés» au sein du staff mais vraiment un assistant coach chargé de superviser tous les footballeurs algériens, locaux et expatriés, pour remettre ensuite son rapport à Vahid Halilhodzic.

Il prépare indirectement

le terrain pour lui-même

En venant superviser l’USMA, Kourichi a voulu délivrer un autre message : celui de dire qu’il a la stature et le costume pour occuper un jour la fonction d’entraîneur national. Car même si Kourichi est un légaliste, il reste un homme ambitieux et voudrait, en cas de départ de coach Vahid pour une raison Xou une autre, se positionner en pole position pour être calife à la place du calife. Il a, donc, besoin de cette stature nationale, qui a toujours fait défaut aux Algériens vivant à l’étranger et leur a souvent porté préjudice lorsqu’ils ont voulu occuper de hautes fonctions dans le football national.

Il discute avec

Lemouchia et Renard

A la fin du match USMA-Red Star, Nordine Kourichi est allé, comme le veut la règle de bienséance, serrer la main à l’ensemble de l’effectif usmiste et du staff rouge et noir. Il s’est ensuite entretenu en aparté avec Khaled Lemouchia environ cinq minutes et s’est contenté d’écouter le joueur parler tout en hochant la tête. Il s’est aussi entretenu avec le head coach de l’USMA, Hervé Renard, à l’abri des oreilles indiscrètes mais cet entretien a dû tourner court à cause des obligations protocolaires et familiales d’Hervé Renard qui devait faire quelques photos avec les dirigeants du Red Star et de l’USMA et ensuite embrasser rapidement sa fille venue assister au match avant de reprendre le bus pour Lisses et espérer arriver à l’heure pour le f’tour.

C’est Djediat

qui l’intéressait particulièrement

Même si Kourichi n’est pas un bavard, il n’était pas seul hier dans les tribunes du stade Bauer et discutait naturellement avec ses amis présents au match. En laissant traîner une oreille indiscrète, nous nous sommes aperçu que le but de ce déplacement en plein soleil et en plein ventre mou du Ramadhan n’était pas Laïfaoui qu’il avait manqué à Marcoussis, ni ses poulains Fennecs Lemouchia ou Zemma, ni Meftah qui occupe pourtant la fonction d’arrière droit qui fait défaut aux Verts, mais un ex-Fennec, le champion d’Algérie Laâmouri «Miloud» Djediat, sur qui il s’est renseigné à plusieurs reprises. On peut dire que Kourichi sur ce coup ne s’est pas trompé, car face à Créteil et au Red Star, Djediat a été le plus en forme et en verve sur le terrain.