Neuf mois après le départ de Rabah Saâdane de la tête de l’EN au lendemain du match nul concédé face à la Tanzanie, au stade Mustapha-Tchaker de Blida, sur le score d’un but partout, celle-ci se retrouve aujourd’hui dans la même situation.
Comme le «cheikh», Abdelhak Benchikha a été poussé vers la porte de sortie après la défaite historique des Verts face au Maroc, sur le score net et sans bavure de quatre buts à zéro. Ayant toujours réussi à «sortir» indemne après chaque «claque», le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, sait aujourd’hui que sa responsabilité est fortement engagée dans le «cauchemar» de Marrakech. Et pour cause, c’est bien le premier responsable de la FAF qui a, contre vents et marées, maintenu Rabah Saâdane à la tête de l’EN au lendemain de la sortie sans gloire du Mondial, alors que tout le monde réclamait son départ. C’est aussi lui qui a décidé de nommer Abdelhak Benchikha, au moment où les supporters attendait un entraîneur étranger de haut niveau. Mais comme souvent Mohamed Raouraoua n’en fait qu’à sa tête, il est logique que les supporters le tiennent aujourd’hui pour responsable du fiasco marocain et lui demandent des comptes. Ils ne sont pas les seuls, puisque même de hauts responsables lui réclament des explications. Subissant une forte pression, le responsable de la FAF a engagé une course contre la montre pour «éteindre» le feu et «absorber» la colère des supporters. On annonce ainsi la nomination imminente d’un sélectionneur étranger à la tête des Verts. Des noms sont annoncés ici et là. Parmi eux, Philippe Troussier ou encore le Bosniaque Vahid Halilhodzic avec lesquels Mohamed Raouaraoua a souvent été en contact.
Mais pour l’heure, les Algériens veulent d’abord des comptes sur les milliards engloutis par cette sélection qui n’a marqué que deux buts en sept matches officiels, joués depuis douze mois ! Gageons que du côté de la Fédération algérienne de football, et de tous ceux qui gravitent autour de la sélection, on va jurer que notre équipe nationale aura fière allure avec les changements qui pourraient toucher même la composante de l’équipe. On assure déjà que Sofiane Feghouli (FC Valence), qui a été prêté à Alméria, et Yannis Tafer, le joueur de l’Olympique lyonnais qui évolue sous forme de prêt à Toulouse FC, pourraient rejoindre l’EN. On affirme également qu’on ferait le forcing pour convaincre Yacine Brahim de répondre à l’appel du pays, alors que celui-ci a refusé poliment de jouer pour la sélection algérienne. Enfin, espérons seulement que le vent du changement, si changement il y a, s’étendra aussi aux différents responsables qui ont leur part de responsabilité dans la dernière débâcle mais qui sont toujours parvenus à sauver leur peau après chaque déconfiture des Verts, en réussissant à faire le dos rond, en attendant que l’orage passe.
Farouk B.