Après le gel de la TVA sur les intrants de la filière agricole: Le poulet redescend sur terre

Après le gel de la TVA sur les intrants de la filière agricole: Le poulet redescend sur terre

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La décision prise en fin de semaine par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, commence déjà à donner des résultats avec des prix en baisse qui varient d’une région à l’autre.

La crise du poulet est-elle enfin terminée? Les prix de la volaille commencent en tout cas à se stabiliser après avoir atteint des sommets.

Le kilogramme tourne autour des 350 DA le kg alors qu’il avait dépassé la barre fatidique des 500 DA le kilogramme. Cette baisse est due à la décision prise en fin de semaine par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, de geler l’application de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) sur les intrants de la filière avicole.

Les répercussions de cette décision n’ont pas tardé, puisque dès le lendemain les prix ont commencé par redescendre. «Le Premier ministère a donné des instructions au ministère des Finances pour la suppression provisoire de l’application de la TVA sur le maïs et le soja, principales matières premières de la filière, mais sans déterminer la durée de ce gel», a indiqué le président du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (Cnifa), Koli El Moumen. «La hausse de ces deux produits sur les marchés mondiaux a impacté les prix du produit final», a-t-il fait constater, affirmant que les aviculteurs importent 90% de la matière première qui entre dans la production de la volaille. Il a soutenu que les producteurs de la filière ont déjà passé leurs commandes auprès des fournisseurs pour les approvisionner en aliments du bétail, notamment le maïs, qui représente 60% de l’alimentation utilisée pour l’engraissement des volailles.

Le prix du maïs devrait baisser à 2600 DA le quintal, contre 3400 DA auparavant et cela devrait contribuer à la diminution des prix de la viande blanche qui ont déjà commencé à connaître des baisses considérables qui varient d’une région à l’autre.

Le président du Cnifa a affirmé que la filière avicole, qui souffre de plusieurs dysfonctionnements, tente de s’organiser afin d’améliorer la qualité et la quantité de la production nationale en viandes blanches à des prix accessibles.

Pour rappel, la régulation et la maîtrise des intrants avicoles et leur impact sur la réduction des prix de la volaille sur le marché ont déjà été évoqués au cours de ce mois, lors d’une réunion de travail au siège du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.

La rencontre, qui a réuni le secrétaire général du ministère, Kamel Chadi avec les membre du bureau du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (Cnifa), nouvellement installé, avait permis de soulever les questions liées à la mise en oeuvre de l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur le maïs.

Les débats ont également porté sur les aspects liés à «l’organisation des différents maillons de la filière avicole et aux bonnes conduites des itinéraires techniques des élevages». Par ailleurs, les représentants du bureau du Cnifa avaient exprimé leur satisfaction quant à l’appui accordé par le ministère et son engagement pour renforcer l’adhésion de l’ensemble des acteurs et la mobilisation de tous les efforts nécessaires afin de relever les défis de la filière avicole qui est une activité importante pour le secteur de l’agriculture et également pour l’économie nationale.