Après le gaz naturel, l’Algérie veut se placer en fournisseur essentiel d’acier en Europe

Après le gaz naturel, l’Algérie veut se placer en fournisseur essentiel d’acier en Europe

Alger, 15 mai 2024 – Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a affirmé mardi à Alger que l’Algérie aspire à s’imposer comme l’un des principaux fournisseurs d’acier de l’Europe. Cette ambition s’appuie sur des atouts indéniables, à savoir une production de qualité et de quantité, couplée à une compétitivité en termes de coûts énergétiques.

Prenant part à une table ronde sur le thème “Mines et exploitation minière” dans le cadre d’une rencontre dédiée à la présentation de l’étude « Global CEO Survey » du cabinet international de consulting pwC, le ministre a mis en lumière d’autres atouts qui renforcent les ambitions de l’Algérie dans le domaine de l’acier.

En effet, outre la qualité, la quantité et la compétitivité en termes de coûts énergétiques de sa production sidérurgique, l’Algérie dispose d’une main-d’œuvre qualifiée et d’un marché local dynamique pour ses produits en acier.

🟢 À LIRE AUSSI : Remontée de l’économie algérienne : Tebboune avance des chiffres encourageants

Ali Aoun, a également évoqué la nouvelle feuille de route pour le secteur industriel, qui, selon lui, permettra l’émergence d’un nouvel écosystème national autour du fer et de l’acier, englobant les activités de récupération, de logistique, de transformation et de distribution.

Cet écosystème sera structuré autour de grands pôles industriels stratégiques, à savoir :

  • Complexe sidérurgique d’El-Hadjar (wilaya d’Annaba)
  • Complexe sidérurgique de Bellara (wilaya de Jijel)
  • Complexe sidérurgique Tosyali (wilaya d’Oran)

L’Algérie ambitionne de devenir un fournisseur majeur d’acier en Europe

Poursuivant son intervention, M. Aoun, a indiqué que le secteur sidérurgique algérien est “en bonne voie pour lever ses capacités” afin d’approvisionner toutes les formes d’industrie locale, l’industrie ferroviaire, l’industrie automobile et l’industrie électroménager.

De son côté, le ministre des Finances Laaziz Fayed a mis en avant l’environnement favorable à l’investissement en Algérie. Selon ce dernier, la loi de finances 2024, qu’il a qualifiée de “ambitieuse et incitative”, joue un rôle crucial dans la création d’un climat propice aux investissements.

Les dépenses publiques conséquentes engagées par l’État pour relancer l’économie nationale en témoignent.
Il a mis en lumière l’une des dispositions clés de la loi de finances 2024 : la suppression de la taxe sur l’activité professionnelle.

🟢 À LIRE AUSSI : Classement PIB : l’Algérie dans le TOP 3 des économies africaines (FMI)

Cette mesure témoigne de la volonté des autorités publiques d’accompagner les entreprises et de rétablir la confiance dans le secteur économique. M. Fayed a réaffirmé le rôle crucial des entreprises dans la création de richesse et le développement du pays.

Le ministre a conclu son intervention en mettant en avant la performance économique de l’Algérie en 2023, avec un taux de croissance de 4,1%. Ce résultat, selon le M. Fayed, positionne l’Algérie parmi les pays les plus performants du bassin méditerranéen.