Protéger les 36 000 hadjis et leur assurer un meilleur confort
Le décès, il y a deux jours, de 5 hadjis qui souffraient de maladies chroniques, a obligé la mission médicale algérienne à intensifier son programme en matière de prévention et de couverture sanitaire.
Souffrant de maladies chroniques, 5 hadjis algériens ont déjà trouvé la mort à La Mecque et Médine avant d’avoir accompli totalement leur pèlerinage.
Présente sur place, la mission médicale, composée de 47 médecins, 40 agents paramédicaux, 6 préparateurs en pharmacie et 7 chauffeurs d’ambulances équipées, a tout de suite réagi, en intensifiant le programme des consultations médicales concocté pour la circonstance. Selon le docteur Saïd Dif, son président, 10511 pèlerins ont été auscultés depuis l’annonce de ces disparitions qui ont semé l’émoi au sein de la délégation algérienne toute entière. Parallèlement, la commission médicale a effectué 198 interventions au niveau des résidences pour porter assistance et secourir en urgence des hadjis atteints d’un malaise soudain ou souffrant de maladies respiratoires en raison de la très forte chaleur qui sévit en ce mois d’octobre.
Sur la brèche depuis qu’il a foulé le sol saoudien cette année, le staff médical a également procédé à 2943 consultations au niveau des cliniques, ponctuées par 12 opérations de transfert vers l’hôpital de La Mecque et 5 vers celui de Médine. Sur le plan sanitaire, un plan Orsec a été décrété grâce aux 113 unités médicales de proximité installées dans les deux villes saintes.
Le directeur général de l’Office du Hadj et la Omra, M.Berbara, a insisté, de son côté, sur la mission de la commission médicale et sur la couverture sanitaire afin de protéger les 36.000 hadjis et leur assurer un meilleur confort et de meilleures conditions pour accomplir leur hadj. Il a également donné instruction aux membres de la mission afin qu’ils soient plus proches des pèlerins, particulièrement les personnes âgées qui s’égarent souvent, en ne parvenant pas à retrouver facilement leur lieu d’hébergement. 549 d’entre eux se sont déjà égarés et n’ont pu être retrouvés qu’après plusieurs heures de recherches. Beaucoup éprouvent des difficultés pour accomplir les rites du hadj et nécessitent souvent la présence de médecins ou d’agents de la Protection civile pour le faire.
C’est vrai qu’on ne peut pas empêcher une personne souffrant de maladie chronique ou atteinte de vieillesse d’aller en pèlerinage, mais on doit lui assurer un minimum, c’est-à-dire un hébergement décent et une couverture médicale durant tout son séjour à La Mecque ou Médine. 300 hadjis se sont insurgés contre les mauvaises conditions dans lesquelles ils sont actuellement hébergés et réclament des officiels pour se pencher sur leurs cas et leur affectent des résidences plus convenables.
Le directeur général de l’Onho invite les hadjis algériens à être de véritables ambassadeurs de leur pays durant le pèlerinage mais il doit, au préalable, leur assurer un minimum. Et le minimum, ce sont, comme on l’a dit, de meilleures conditions d’hébergement et de séjour.
L’Etat ne lésine pas sur les moyens, en tout cas, pour aider les hadjis à accomplir le cinquième pilier de l’Islam.