Après le « cinquième », l’examen du BEM risque de disparaitre

Après le « cinquième », l’examen du BEM risque de disparaitre

Le secteur de l’éducation se débat encore contre une crise qui le plombe au sol. Outre les problèmes socioéconomiques auxquels elle n’échappe pas, l’école algérienne fait également face à divers problèmes pédagogiques. À défaut qu’une réelle réforme ne tombe du ciel, les ministres se succèdent, et les propositions s’empilent.

Au cours de ce mois de novembre, le ministre de l’Éducation, Abdelhakim Belabed, a annoncé l’annulation de l’examen du premier cycle, appelé communément l’examen du cinquième. La décision ministérielle est applicable pour cette année en cours 2021/2022.

Ceci dit, les « réformes » ne vont pas s’arrêter apparemment là, vu qu’un autre examen risque également d’y passer. Le BEM (Brevet d’Enseignement Moyen), l’examen du cycle moyen qui permet de décrocher le passage au lycée, risque lui aussi d’être annulé.

BEM peut devenir un examen de rattrapage

C’est dans le cadre des réformes entrepris par le ministère de l’Éducation que des inspecteurs pédagogiques du cycle moyen vont faire parvenir à la tutelle un rapport concernant les mécanismes portant sur le passage des élèves au cycle secondaire (lycée).

Dans ce rapport, fait savoir le média arabophone EChourouk, figure la proposition de faire de l’examen du BEM un examen de rattrapage pour certains élèves, notamment ceux qui font face à des difficultés pour décrocher la moyenne. La proposition de ces inspecteurs consisterait donc à dispenser les élèves ayant pu avoir une moyenne supérieure à 10/20 de l’examen du BEM.

Les inspecteurs justifient cette proposition par l’inutilité de cet examen dans le passage de l’élève au lycée, et par les pertes que l’organisation de cet examen coute au trésor public. Les inspecteurs proposent à la place de prendre en considération les moyennes de l’élève pendant les quatre années passées au CEM.

En outre, ce rapport, toujours selon la même source, comporte une proposition d’augmenter les coefficients des mathématiques et de la langue arabe à 6, ceux de l’histoire, de la géographie, des sciences et de la physique à 5, et enfin celui de l’anglais à 3 au lieu de 2.