Les services de sécurité, tous corps confondus, ont été destinataires ces derniers jours d’une instruction ayant pour objet une surveillance accrue des repentis.
Cette décision fait suite à la sanglante attaque terroriste du champ gazier de Tiguentourine, à une quarantaine de kilomètres de la ville d’In Amenas, dans la wilaya d’Ilizi.
Cette attaque a été revendiquée par le mouvement El Mouakioune bi edem (les signataires par le sang) dirigé par le sanguinaire Mokhtar Belmokhtar pour se démarquer d’Aqmi.
Ce dernier, quelques mois avant cette dangereuse incursion, a fait une tentative de recrutement de repentis parmi la population de Ghardaïa dont il est originaire, vite déjouée par les services de sécurité. Les services de sécurité appliquent ainsi le principe de précaution.

On rappelle que les tragiques attentas qui ont secoué Alger le 11 décembre 2007 avaient vu la participation de deux kamikazes connus des services de sécurité et qui avaient bénéficié des dispositions du programme de réconciliation nationale.
Sur les 2629 détenus libérés de prison entre le mois de mars 2006 et septembre de la même année, plusieurs centaines d’entre eux auraient déjà rejoint le Groupe salafiste pour la prédilection et le combat (GSPC). D’autres ont été victimes d’assassinat perpêtrés par leurs anciens compagnons.
Selon un diplomate américain qui était en poste à Alger, «il existe un noyau dur de 5% de ces repentis et des jeunes en Algérie peuvent facilement succomber à l’appel des groupes terroristes».
A. Ighil