Alger a vécu avant-hier au rythme des fausses rumeurs sur de prétendues découvertes de voitures piégées. A la place Maurice Audin, en plein cœur d’Alger, les piétons se sont mis à courir de part et d’autre de la chaussée et les policiers qui passaient dans une voiture se sont arrêtés à l’entrée du tunnel des facultés pour voir ce qui se passait.
Quelques minutes après, on avait vu l’arrivée des éléments de la police scientifique, des éléments en civil et les spécialistes chargés de désamorcer les bombes. Selon des informations, il y avait un véhicule suspect stationné devant la salle Ibn Khaldoun qui, rappelons-le, se trouve à côté du palais du gouvernement.
Une demi-heure après, il s’est avéré que ce n’était qu’une rumeur mais qu’en effet, des passants avaient signalé à la police une voiture mal stationnée par son propriétaire. Quelques minutes après, tout est rentré dans l’ordre et les policiers ont vite libéré la circulation. La même scène a été vécue à Dely Brahim où l’on avait également signalé une voiture suspectée d’être piégée.
Par la suite, il s’est avéré que son propriétaire l’avait abandonnée pour un moment car elle était en panne. Il faut noter que depuis l’attentat Kamikaze qui avait ciblé l’académie militaire de Cherchell et causé la mort de 18 personnes dont 16 officiers, les services de sécurité ont mis en place de nouvelles dispositions de contrôle et les citoyens vivent de nouveau sous la crainte des explosions de bombes.
Au niveau du centre du pays notamment en Kabylie et dans l’Algérois, on a remarqué un redéploiement des éléments de l’ANP, de la gendarmerie et de la police pour éviter de nouvelles attaques terroristes.
Le directeur général de la sûreté nationale (DGSN) a, de son côté, lancé un appel au renforcement de la surveillance près des commissariats et la multiplication des postes de contrôle et des patrouilles. Selon des sources sécuritaires,
des informations seraient parvenues au sujet d’attentats kamikaze qu’aurait planifiés l’Aqmi (Al Qaïda au Maghreb) pour attaquer des cibles militaires et civiles, notamment dans la région du centre de l’Algérie. Les services de sécurité qui auraient été informés par le biais de membres d’éléments infiltrés dans les groupes terroristes et prêts à se rendre aux autorités, auraient pris les dispositions adéquates pour agir au bon moment.
Par Adel R.