Après l’assaut de l’ANP à In Amenas,La communauté internationale salue l’Algérie

Après l’assaut de l’ANP à In Amenas,La communauté internationale salue l’Algérie
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Le Président François a été le premier à réagir

A «son corps défendant», l’Algérie a été placée sous les projecteurs de l’actualité internationale.

Les hommes politiques, les observateurs et les dirigeants de ce monde ont exprimé leur soutien à l’assaut mené par les forces spéciales algériennes contre les terroristes qui se sont retranchés à l’intérieur de l’usine de gaz d’In Amenas.

Le premier à réagir promptement, le président français, François Hollande, a estimé que l’Algérie avait eu «les réponses les plus adaptées» lors de la prise d’otages sur le site gazier d’In Amenas, car «il ne pouvait y avoir de négociation» avec les ravisseurs. «Nous n’avons pas encore tous les éléments mais, quand il y a une prise d’otages avec autant de personnes concernées et des terroristes aussi froidement déterminés, prêts à assassiner, ce qu’ils ont fait, leurs otages, un pays comme l’Algérie a les réponses qui me paraissent à mes yeux les plus adaptées car il ne pouvait y avoir de négociation», a déclaré le chef de l’Etat devant des journalistes à Tulle.

Le chef de l’Etat français s’exprimait à la préfecture de Corrèze, où il devait rencontrer une délégation du 126e régiment d’infanterie de Brive-La-Gaillarde, dans le cadre de l’intervention de la France au Mali.

Jean-Pierre Chevènement a tenu à exprimer toute sa solidarité aux soldats algériens.

«Sur la prise d’otages intervenue à In Amenas en Algérie, la désinformation a régné depuis le début. Le bilan, qui n’est pas encore définitif, montre cependant que l’Armée algérienne s’est acquittée aussi bien qu’elle le pouvait de sa difficile mission. Je tiens à exprimer toute ma solidarité aux soldats algériens qui ont été les grands oubliés des commentaires de la presse internationale.

La tâche était difficile et je ne sais pas qui eût été capable de s’en acquitter mieux», a-t-il indiqué. Dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD), l’ancien ministre français de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, a estimé hier, que «l’Algérie a fait face à un problème d’une ampleur exceptionnelle».

Selon lui: «Les exigences des ravisseurs ne pouvaient être satisfaites. Plus de 600 personnes étaient retenues en otages. Et l’Algérie ne pouvait accepter que des otages soient dispersés dans le désert», a-t-il expliqué en réponse à la question de savoir si la réponse d’Alger à la prise d’otages était appropriée. Le fondateur du Gign, la section d’élite de la gendarmerie française, Christian Prouteau, dans un entretien accordé à TSA (Tout-Sur-l’Algérie), a estimé que les forces spéciales algériennes étaient confrontées à «un schéma très compliqué qui est plus proche de la guerre».

«Ce n’est pas une prise d’otages traditionnelle… On est dans un schéma très compliqué qui est plus proche de la guerre. En, fait, ce sont les pires conditions qu’on peut avoir dans une opération… Il n’y avait qu’une solution, c’est l’intervention. Et celle-ci, dans les conditions dans lesquelles elle s’est conduite, ne pouvait aller que vers un résultat qui est celui qu’on connaît», a-t-il dit. Pour M.Chevènement, qui considère que les Algériens sont les mieux placés pour régler le problème, «ils ont l’expérience de 10 années où ils ont dû faire face presque seuls à la terreur islamiste. L’Algérie est un pays souverain, il faut lui faire confiance», a-t-il tranché dans sa réaction.

Plus pertinent aussi, M.Chevènement ira jusqu’à dire que «le problème ne se pose pas en termes de solidarité avec la France. L’Algérie ne peut pas voir s’installer au Sud un «Sahelistan», une sorte d’Afghanistan africain. Les intérêts d’Etat de la France et de l’Algérie sont liés. Dans cette affaire, nous combattons côte à côte. Il faudrait qu’en France, on se le dise. Nous avons quand même un allié dans la région!». Il ne serait pas exagéré d’affirmer, sans risque d’être contredit, que In Amenas et la «petite faste bourgade Tinguentourine» soient désormais les deux régions les plus «célèbres» de l’Algérie. Et pour cause! l’attaque terroriste qui a ciblé un endroit, rendu «international» par une forte concentration des étrangers de plusieurs nationalités, à projeté l’Algérie à la Une de toute la presse mondiale, télévision et autres agences d’information! Ici un tour d’horizon de quelques réactions de personnalités internationales! Enfin, Le ministre britannique de la Défense, M.Philip Hammond, a indiqué samedi que le Royaume-Uni restait déterminé à vaincre le terrorisme et à travailler en «étroite collaboration» avec l’Algérie dans cette perspective.

A «son corps défendant», l’Algérie, à travers cet événement dramatique par le nombre de pertes en vies humaines, est replacée au centre de la diplomatie internationale, là où sa «propre diplomatie n’a pas réussi! Reste à savoir si l’Algérie ne laisserait pas encore une fois, ce que d’aucuns pensent être une «victoire», filer pour n’en tirer aucun bénéfice!