Après l’arrêt des deux stations de pompage du Complexe hydraulique de Béni Haroun : Aucune incidence sur l’approvisionnement en eau

Après l’arrêt des deux stations de pompage du Complexe hydraulique de Béni Haroun : Aucune incidence sur l’approvisionnement en eau

Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, était dimanche à Mila sur le site du complexe hydraulique de Beni Haroun qui avait connu un arrêt imputé aux nécessistés de la maintenance.

M. Abdelmalek Sellal, qui se trouvait avant-hier dans l’antique Milev, a tenu en effet à assurer que «tout est rentré dans l’ordre» et a annoncé à cette occasion que la pompe en question est désormais opérationnelle. De quoi balayer les doutes et les appréhensions en cette période de grandes chaleurs. «De toutes les façons, il n’y a jamais eu de tension sur la distribution de l’eau pour les wilayas de Mila et Cons-tantine et il n’y en aura pas cet été.



L’arrêt des stations de pompage n’a pas eu d’incidence sur l’AEP pour la simple raison qu’il existe une autre source d’approvisionnement en eau pour les deux villes, notamment pour Constantine. Il s’agit du réservoir d’Oued Athmania qui alimente la ville de Cirta à hauteur de 300.000 m3/j et dont le niveau atteint aujourd’hui près de 22 millions de m3 pour être porté d’ici quelques jours à 33 millions de m3», a-t-il expliqué lors de son passage au réservoir d’Oued Athmania où il s’est enquis du fonctionnement d’une station de pom- page flottante réalisée pour parer à toute mauvaise surprise en cas de baisse de niveau de ce réservoir.

«Avec ce volume, Constantine peut être approvisionnée pendant deux mois, sans crainte de coupures», ajoutera le ministre qui reconnaît cependant que l’arrêt du pompage a influé sur le réservoir d’Oued Athmania mais sans pour autant perturber sérieusement l’AEP.

Projet d’aménagement hydro-agricole du périmètre de Teleghma

Le complexe de Béni Haroun dispose de deux stations de pompage qui fonctionnent à tour de rôle. La première pompe a subi une sérieuse avarie en juillet 2010 et du coup, on s’est rabattu sur la seconde structure. Entre- temps, on n’a pas mis en service la première pompe et lorsque la dernière panne est survenue, il y a quinze jours, elle causera ainsi l’arrêt définitif du pompage.

Une version qui ne semble pas convaincre Abdelmalek Sellal qui récuse le terme de «panne» et parle plutôt de «maintenance». «Il faut savoir que ce type de structures sont très complexes et du fait de la corrosion, elles nécessitent régulièrement des travaux de maintenance qui prennent beaucoup de temps comme c’est le cas par exemple avec les stations de dessalement qui cessent de fonctionner quinze jour par an», a-t-il argumenté devant un parterre de journalistes non sans apporter une précision de taille.

«De toutes les manières, ce sont les Français d’ALSTOM qui sont chargés de la maintenance et de la bonne marche des deux pompes en question et ce, durant la période 2007 – 2012. C’est inclus dans le contrat qui nous lie avec cette entreprise», a-t-il souligné.

Après en avoir fini avec les explications de cet incident, le ministre des Ressources en eau se projette vers le futur et révèle que d’ici à 2014, le complexe hydraulique de Béni Haroun sera connec-té aux derniers barrages, en l’oc- currence celui de Grouz (Mila), d’Oum El Bouaghi et de Batna, portant du coup le total de l’interconnexion à une douzaine d’ouvrages. «Avec un volume de 940 millions de m3, le complexe de Béni Haroun peut alimenter Cons-tantine pendant 40 ans», a-t-il fait remarquer. Pour revenir à Mila, il est utile de signaler qu’avec un complexe hydraulique de la trempe de Beni Haroun, cette wilaya ne doit pas a priori connaitre de problèmes d’AEP et d’ailleurs, il n’existe pas de déficit entre l’offre et la demande (50.000 m3/j).

Toutefois, les efforts sont orientés vers l’irrigation des surfaces agricoles dans l’optique de la stratégie nationale relative à la sécurité alimentaire. A ce propos, Abdelmalek Sellal a reçu des explications sur le projet d’aménagement hydro-agricole du périmètre de Teleghma dont la première tranche porte sur 4 447 hectares. Il aura comme impact le développement des périmètres d’irrigation de la région et l’augmentation des rendements des cultures, notamment le blé dur, la pomme de terre et la tomate. En outre, l’on table, grâce à ce projet, sur la création de quelque 5 000 postes d’emploi.

SAM

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Transport urbain

Sellal lance l’ETU-Mila

Le ministre des Transports par intérim, Abdelmalek Sellal, a procédé, avant-hier, au lancement de l’Entreprise du transport urbain de Mila (ETU), soit l’équivalent de l’ETUSA d’Alger.

Avec dans un premier temps 10 bus flambant neufs qui vont contribuer dans le transport urbain de Mila, assuré jusque là par le privé, le parc de l’ETU-Mila devrait réceptionner dans les prochains jours 5 autres bus pour porter le total à 15 véhicules, ce qui permettra d’atteindre la ville de Chelghoum Laïd, nous informe la directrice des transports terrestres au ministère des Transports qui a accompagné Abdelmalek Sellal dans la wilaya de Mila. Saida Benbouab nous confie que seules cinq wilayas du pays ne possèdent pas encore une entreprise de transport urbain, en l’occurrence Aïn-Defla, Médéa, El Tarf, Illizi et Laghouat.

«Ils sont programmés pour cette année 2012», assure-t-elle. Au total, les parcs roulants des différentes entités sont dotés de plus de 1 440 bus dont 657 (plus de 17%) pour la seule ETUSA (Alger) laquelle exploite 117 lignes. Pour faire face aux difficultés rencontrées par l’ex-RSTA en matière de tarifications, l’Etat apporte son soutien à hauteur de 923 millions de DA par an.

SAM

Le taux de remplissage des barrages estimé à 72%

Le taux de remplissage des barrages en Algérie est actuellement, en cette période de forte chaleur, de 72 %, a indiqué avant-hier à Mila le ministre des Ressources en eau. Selon Abdelmalek Sellal, ce taux devrait s’établir à 65 % à la fin de l’été, un niveau, a-t-il affirmé, jamais atteint au cours de cette période où le taux ne dépassait guère les 30 %.