À l’instar de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, le Koweït vient de rappeler son ambassadeur à Téhéran. Ces tensions diplomatiques avec l’Iran interviennent après l’exécution samedi à Riyad d’un dignitaire chiite.
Le Koweït a, mardi 5 janvier, rappelé son ambassadeur à Téhéran pour protester contre l’attaque ayant visé des missions diplomatiques saoudiennes en Iran.
Il devient ainsi, après l’Arabie saoudite, le Bahreïn, le Soudan et les Émirats arabes unis, le cinquième pays prendre cette décision. Mais le Koweït n’a pas expulsé l’ambassadeur d’Iran ni réduit de manière significative le niveau de ses relations diplomatiques avec le royaume saoudien.
L’attaque de l’ambassade et d’un consulat saoudien en Iran, dans la nuit du 2 au 3 janvier, est « une entorse flagrante aux accords et aux normes internationaux et une grave violation des engagements de l’Iran pour la sécurité des missions diplomatiques et la protection des diplomates », indique un communiqué du ministère koweïtien des Affaires étrangères, cité par l’agence officielle Kuna.
Ces attaques se sont produites lors de manifestations déclenchées en Iran à la suite de l’exécution, samedi, en Arabie saoudite, d’un dignitaire chiite saoudien très critique envers le régime de Riyad.

Environ un tiers de la population locale koweïtienne est chiite. Les autorités koweïtiennes ont maintenu de bonnes relations avec Téhéran, en dépit du démantèlement en août d’une cellule de 26 personnes accusées d’espionner au profit de l’Iran.