Le FLN, par la voix de Saïd Bouhadja, membre du bureau politique, chargé de la communication du parti, ne voit pas la nécessité de procéder à un remaniement du gouvernement, expliquant sa position par le fait que le pays n’est pas en crise
L’appel lancé, récemment, par des partis politiques réunis dans ce qui est nommé le groupe de 20, demandant l’installation d’une commission nationale indépendante chargée de surveiller la prochaine élection présidentielle et des changements au sein du gouvernement qui devront concerner, en particulier, les départements ministériels qui ont un lien direct avec la préparation et l’organisation des élections, a suscité des réactions parmi des partis non adhérents au groupe en question. Le FLN, par la voix de Saïd Bouhadja, membre du bureau politique, chargé de la communication du parti, ne voit pas la nécessité de procéder à un remaniement du gouvernement, expliquant sa position par le fait que le pays n’est pas en crise. « Ce n’est pas la première fois que l’Algérie organise une élection présidentielle. Nous avons de l’expérience dans ce genre de rendez-vous », a-t-il précisé. S’agissant de la mise en place d’une commission nationale indépendante chargée de préparer et d’organiser le prochain scrutin, M. Bouhadja estime que la demande est légitime : « Nous sommes pour une commission indépendante qui aura pour mission l’organisation d’une élection présidentielle propre et transparente. Cette commission doit avoir, à sa tête, un président élu démocratiquement par des partis politiques ». Le chargé de la communication de TAJ, Nabil Yahiaoui, rejette, lui aussi, « de fond en comble », l’idée de changer des membres du gouvernement. Il qualifie la procédure de « faux débat ». Pour lui, les initiateurs de l’appel sont en manque de programmes à présenter au peuple. « On ne critique pas pour le plaisir de critiquer. Ce qui intéresse plus le peuple c’est la présentation de programmes de développement socio-économique », précise le représentant du parti d’Amar Ghoul. Au sujet de la commission indépendante de surveillance des élections, il dit que les partis politiques peuvent faire surveiller et contrôler le scrutin par leurs propres militants. « Nous ne sommes pas contre une commission indépendante pour la surveillance des élections mais les partis doivent, de leur côté, avoir de véritables militants, ce qui n’est pas le cas pour la majorité d’entre eux », relève-t-il. Le Parti de la liberté et la justice (PLJ) reste visiblement réticent à toute déclaration sur le sujet. Mustapha Hamissi, son porte-parole, s’est contenté de dire que « la question est actuellement, soumise aux militants pour d’éventuelles propositions ». Il annonce une réunion extraordinaire du conseil national du parti le 27 décembre, pour passer en revue l’ensemble des questions liées au prochain scrutin présidentiel. « La position du PLJ sur l’ensemble des questions sera rendue publique lors d’une conférence de presse qu’animera le président du parti à l’issue de la réunion du conseil national », précise-t-il.
M. Kechad