La déclaration du ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, qui a indiqué dimanche à Médéa «que son département compte tout mettre en œuvre pour arriver d’ici peu à une sorte de «consensus national» avec l’ensemble de la famille de l’Education», n’a pas laissé indifférents les syndicats du secteur.
La mesure, selon le ministre, a pour but «d’éviter de gaspiller du temps pédagogique et de permettre aux élèves de suivre leur cursus scolaire dans les meilleures conditions possibles».
Le coordonnateur national du CNAPEST, Nouari Larbi qui nous a affirmé qu’une réunion est prévue ce jeudi au siège de la tutelle pour préparer la rentrée prochaine, estime que «la concertation est toujours positive». Il salue notamment la suppression des cours durant les après-midis au niveau des classes primaires. «Nous espérons, dit-il, qu’étendre cette mesure au niveau des lycées et collèges fera partie de ce minima». Toutefois, le syndicaliste se dit pessimiste. Selon lui, «des engagements cosignés avec la tutelle le 21 avril dernier et relatives aux indemnités, à la gestion des œuvres sociales demeurent lettre morte».
A l’en croire, «dissiper ces malentendus est un préalable à la confiance mutuelle et au dépassement des craintes et la suspicion» évoqués par la tutelle.Si à la FNTE on salue cette volonté d’ériger la transparence et la confiance en règles et méthodes de fonctionnement, les syndicats autonomes se montrent plus critiques. Le SG du SNTE, M. Boudjnah, conditionne le règlement des problèmes par l’écoute. «Le minima doit être le rétablissement des examens décrédibilisés ces dernières années». Il cite le cas de la sixième. «On ne comprend pas pourquoi on continue à enseigner une dizaine de matières alors que trois seulement figureront aux épreuves». Enfin, M. Meriane, SG du Snapest, explique que l’allégement des programmes décidé récemment est «une bonne chose». «Elle doit s’accompagner toutefois d’une véritable relance des activités récréatives», a-t-il ajouté. Au-delà, «les négociations et le dialogue avec la tutelle ne suffisent pas si les syndicats autonomes qui ont prouvé leur présence dans la fonction publique ne sont pas associés aux réunions de la tripartite où se décident notamment les augmentations de salaires», estime M. Meriane.
Sur un plan strictement pédagogique, il faut, selon lui, une halte pour évaluer les fruits de la réforme de l’Education et s’interroger au-delà des résultats avancés après les examens si notre système éducatif est compétitif par rapport à un contexte régional, voire international. De prime abord, personne ne semble fermer les portes du dialogue dans un secteur où trop longtemps ont sévi les procès d’intention. La bonne volonté est mise en avant de part et d’autre.