Après l’annonce de leur retrait d’ici à la fin de ce mois, Les commerçants rejettent les billets de 200 DA

Après l’annonce de leur retrait d’ici à la fin de ce mois, Les commerçants rejettent les billets de 200 DA

A moins d’une semaine de l’expiration du délai pour leur retrait de la circulation du marché monétaire national des anciens billets de banque (200 et 100), les commerçants les rejettent déjà. Dans plusieurs marchés à travers le territoire national, le refus de l’utilisation de ces billets est de plus en plus affiché.

Nous nous sommes rapprochés d’un épicier à la capitale où nous avons effectué de petites courses. Pour payer nos achats nous lui avons remis deux billets de 200 dinars. Qu’elle ne fut notre surprise de nous les voir refuser par le commerçant, arguant que même ses clients les rejettent quand il s’agit de leur rendre la monnaie. Nous tentons de le convaincre que la mesure n’entrait en vigueur que le 1er janvier prochain. En vain. «Je ne prends pas ces billets», nous a-t-il rétorqué.

Nous nous rendons dans une cafétéria. Après nous être désaltéré, nous passons à la caisse pour nous acquitter de l’addition. Nous tendons un billet de 100 DA au préposé à la caisse. Il les accepte sans rechigner. Nous lui demandons alors s’il était au courant que la validité de ce billet expirait dans quelques jours. Il a répondu par la négative, mais ne tentera pas de se renseigner auprès de son patron.

En quittant la cafétéria, nous décidons d’interroger les citoyens dans la rue. Une jeune femme nous a confié qu’elle a été confrontée deux jours auparavant au refus d’un taxieur d’encaisser sa course parce qu’elle lui avait donné un billet de 200 DA. «Même les bureaux de poste opposaient une fin de non recevoir aux clients qui venaient s’acquitter de leurs différentes factures alors qu’aucune information ne nous a été donnée », a-t-elle ajouté.

En effet, dès sa décision de retrait de ces billets de la circulation, la Banque d’Algérie a émis une note dans laquelle elle précise que : «Il est important de signaler que dans le cadre des dispositions légales et réglementaires, les détenteurs de ces billets de banque pourront effectuer toutes leurs transactions normales (notamment achats de produits et de services divers, etc.) jusqu’à la fin de l’année en cours, soit jusqu’au 31 décembre 2014 ». Par ailleurs, elle a précisé que « tous les billets concernés peuvent être échangés sans limitation de montant ou autres formalités auprès des banques jusqu’au 31 décembre 2014».

A partir de cette date, les détenteurs de ces billets, peuvent les échanger sans formalité particulière pendant une période de dix (10) ans à compter du 1er janvier 2015 (soit jusqu’au 31 décembre 2024), auprès des guichets de la Banque d’Algérie et ce, à travers son réseau d’agences ouvertes dans toutes les wilayas du pays. Avec cette précision que ces billets n’auront plus aucune valeur marchande.

Khelifa Litamine