Après l’Afrique, Lamamra entame une tournée au moyen-orient, Alger à la reconquête du Monde arabe

Après l’Afrique, Lamamra entame une tournée au moyen-orient, Alger à la reconquête du Monde arabe

Le ministre des Affaires étrangères

Avec ce retour sur la scène internationale, après des années où elle était sans voix, l’Algérie chercherait à se faire plus audible dans le concert des nations.



Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a entamé, avant-hier, une tournée dans trois pays de la région du Moyen-Orient qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales et de la concertation sur des questions d’intérêt commun.

Au menu des visites figurent aussi des questions d’ordre international comme la crise en Syrie et régionale comme la Ligue arabe. C’est en Irak que M. Lamamra a marqué sa première halte en attendant de se rendre demain en Jordanie et après-demain au Koweït pour participer à la 2e Conférence internationale sur la situation humanitaire en Syrie. La diplomatie algérienne poursuit ainsi son offensive et son redéploiement en Afrique et au Moyen-Orient à travers notamment les sorties de son chef, qui a effectué il y a quelques mois une tournée dans certains pays africains.

Avec ce retour sur la scène internationale, après des années où elle était sans voix, l’Algérie chercherait à se faire plus audible dans le concert des nations. Elle cherche aussi à rallier les pays de la région à sa cause qui consiste en le règlement «politique et pacifique» des conflits, dont les principaux sont au Mali (Afrique) et en Syrie (Moyen-Orient).

C’est ce que M.Lamamra est allé «conquérir» au Moyen-Orient.

En Irak, secoué il y a quelques mois par des manifestations antigouvernementales d’envergure avant de connaître de nombreux attentats terroristes, le chef de la diplomatie algérienne a eu un agenda très chargé. Il a été reçu par Khoudair Al-Khouzai, vice-président de la République irakienne et Nouri Al-Maliki, Premier ministre. Les discussions se sont articulées autour des relations bilatérales et des questions régionales et internationales d’intérêt commun, a appris l’APS auprès de la délégation accompagnant M.Lamamra à Baghdad. L’entretien a permis de réaffirmer la volonté commune des deux pays de promouvoir les relations bilatérales, d’instaurer une tradition de concertation politique et de renforcer les relations économiques et culturelles.

La volonté des deux pays de promouvoir la paix, la sécurité et le développement dans la région a également été soulignée, selon la même source. M.Lamamra a tenu également une séance de travail avec son homologue irakien, Hoshyar Zibari, au cours de laquelle ils ont évoqué l’état des relations bilatérales et les moyens de les promouvoir.

A cette occasion, les deux parties ont souligné la nécessité de renforcer ces relations dans le cadre d’une concertation bilatérale soutenue à travers la réactivation de la commission conjointe et l’échange de visites sectorielles pour une exploitation optimale des potentialités des deux pays.

Les questions consulaires ayant trait à la situation de certains citoyens algériens en Irak, ont fait l’objet d’un intérêt particulier de la part des deux parties. Les deux ministres ont aussi convenu de la nécessaire mise en place d’un mécanisme de concertation entre l’Algérie et l’Irak, sur les questions d’intérêt commun.

M. Lamamra a eu également un échange de vues avec son homologue irakien sur les questions arabes et internationales, notamment la crise syrienne en prévision de la tenue de la conférence Genève 2.

Les deux ministres se sont félicités de la convergence de vues des deux pays, quant à la nécessité d’un règlement politique à la crise syrienne et d’oeuvrer conjointement pour faire aboutir les efforts internationaux.

M. Lamamra a également été reçu à Baghdad par le président du Parlement irakien, Oussama

al-Noujaifi, avec lequel il a abordé les relations bilatérales et les moyens de les consolider, notamment entre les assemblées parlementaires des deux pays, à travers l’activation des groupes d’amitié et de fraternité pour renforcer les relations entre les deux peuples.

Les deux parties ont passé en revue la situation interne dans les deux pays et mis en exergue les réformes profondes qui y ont été opérées, ainsi que la situation actuelle régionale et internationale et les défis auxquels fait face le Monde arabe sur les plans sécuritaire, économique et stratégique. Ils ont également exprimé la volonté commune de renforcer la coordination au niveau bilatéral et au niveau de la Ligue arabe et de consentir davantage d’efforts pour garantir la stabilité, la sécurité et la paix, soulignant la nécessité de lutter contre le danger terroriste qui menace tout un chacun.