«On ne compte pas se figer sur ces chiffres. Plusieurs cités sont à urbaniser, notamment dans les localités de Belgaid, Canastel, Gdyel et Oued Tlélat», a-t-on indiqué
Elle n’est pas l’une des missions faciles à accomplir d’un simple coup de baguette magique ni encore moins de sitôt. Satisfaire en un laps de temps la forte demande est aussi utopique. Ce n’est pas non plus une mission impossible. C’est ce que défendent les services en charge de l’opération en ne se sentant ni dans l’impasse ni acculés malgré la revendication rébarbative soulevée à longueur d’année par les mal logés revendiquant leur droit à une habitation décente, ou encore «le logement social». Du point de vue des responsables de cette opération d’envergure, «les opérations de relogement se poursuivront tout au long de cette année».
La dernière opération remonte au mois d’octobre au cours de laquelle au moins 2500 familles du quartier Les Planteurs ont fait leurs adieux aux demeures de fortune. «On ne compte pas se figer sur ces chiffres étant donné que plusieurs cités sont à urbaniser, notamment dans les localités de Belgaid, Canastel, Gdyel et Oued Tlélat», a-t-on indiqué expliquant que «ledit programme portant sur le relogement a été lancé le 4 novembre 2015». Et d’ajouter en affirmant qu’«il a permis la prise en charge des milliers de familles occupant des habitations ne répondant à aucune norme de vie décente». C’est donc le branle-bas de combat. «L’année 2017 sera marquée par la réception de 21.000 logements sociaux», dira-t-on au niveau de l’Office de promotion et de gestion immobilières, l’Opgi.
Une telle opération n’est pas un simple fait du hasard. Elle repose essentiellement sur plusieurs paramètres intervenus dans le cadre de la prise en charge des familles à reloger. Depuis 2014, près de 20.000 bénéficiaires ont accédé à des habitations auxquelles ils ne cessaient de rêver depuis de longues années. Comment a-t-on pu prendre les choses en main tout en maîtrisant la situation sachant que la grogne sociale est à son apogée vu le nombre croissant de sinistrés? «C’est très simple», dira-t-on au niveau des services en charge de cette problématique expliquant que «des commissions d’enquête ont été mises en place».
De ce fait, explique-t-on «le relogement des familles dans le besoin d’habitation a permis en 2015 le recasement de 10.300 familles». «Les listes des heureux attributaires ont été concoctées en coordination avec les comités de quartiers», a-t-on affirmé. Du côté des bénéficiaires, la satisfaction est totale, notamment chez les occupants de bidonvilles et habitations précaires d’El Barki, Chaklaoua, Aïn El Beida, Arzew, El-Hamri, Medioni, El Mohgoun.
D’ailleurs, les heureux bénéficiaires quittent leurs «tombes» les ayant abrité,s sous les youyous. Comme ils accèdent à leurs nouvelles habitations en lançant à gorge déployée de longs youyous. Si les bénéficiaires se la coulent en douce dans leurs nouvelles cités, les oubliés du relogement maintiennent la barre un peu plus haute en continuant à revendiquer leur droit au logement. Là encore, le défi est lancé à la faveur du relogement cette année de pas moins de 21.000 familles.