Rupture
L’Algérie n’ira pas à la CAN-2012. Depuis le fameux quatre à zéro de Marrakech, on savait très bien que ce groupe n’avait plus l’étoffe d’un membre du gotha africain pour pouvoir s’assurer une place en Guinée équatoriale et au Gabon.
Le match nul contre la Tanzanie n’avait fait, en effet, que confirmer les appréhensions des Algériens même si, entre-temps, l’illusion d’un possible miracle a été entretenue par ceux-là mêmes qui tentent aujourd’hui de justifier l’injustifiable, à savoir une élimination de la phase de la CAN, un peu plus d’une année après avoir pris part au Mondial sud-africain.
Pour paraphraser une gloire du football algérien, son excellence Lakhdar Belloumi, c’est là sans doute “une faute professionnelle” pour un mondialiste qu’il ne convient pas de laisser sous silence car l’Algérie, “terre de football, se doit d’être présente à toutes les phases finales de la Coupe d’Afrique des nations”, dixit une autre légende, Chaâbane Merzekane.

En fait, faire comme si de rien n’était et repartir à la conquête de la CAN-2013 et du Mondial-2014 avec le même groupe de joueurs qui a failli, c’est assurément réunir d’avance les raisons d’une nouvelle débâcle.
C’est la meilleure façon de recommencer l’échec avec des conséquences encore plus désastreuses pour le football algérien. Alors le mieux serait, selon les spécialistes, de préparer la relève dès maintenant et commencer à mettre dans le bain de nouvelles têtes au sein de l’équipe nationale et profiter du laps de temps qui nous sépare du premier match des éliminatoires de la CAN-2013, à savoir huit mois, et surtout des matches amicaux, pour provoquer la rupture. “J’ai besoin de boxeurs affamés, avides de nouveaux défis pour réussir mon challenge avec l’Algérie”, disait récemment le coach national Vahid Halilhodzic. Il ne croyait sans doute pas si bien dire…
S. L.