Très attendu pour sa première sortie à la tête d’une sélection nationale, l’entraîneur français Christian Gourcuff aura réussi son examen en allant battre l’Éthiopie sur son terrain et de surcroît dans des conditions très difficiles.
C’est le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui a été le premier à s’empresser à faire les éloges du technicien breton, une manière pour lui de vanter son choix porté sur l’ex-entraîneur de Lorient FC, au moment où tout le monde revendiquait le maintien du Bosnien, Vahid Halilhodzic, après le parcours honorable des Verts en Coupe du monde.
C’est dire que la pression était terrible sur Gourcuff et son premier responsable à l’occasion de cette rencontre inaugurale des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2015), préparée à la hâte, pour reprendre les propos de Gourcuff lui-même, samedi, dans le cadre de la journée inaugurale des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2015 (CAN-2015). L’excoach de Lorient, qui a succédé à Vahid Halilhodzic, a même fait mieux que le technicien bosnien qui, il y a trois ans presque jour pour jour, s’était contenté du nul (1-1) lors de sa première sortie officielle à la tête des Verts, contre la Tanzanie à Dar Es Salam dans le cadre des éliminatoires de la CAN-2012 que l’équipe nationale avait finalement ratée après, notamment, la déroute contre le Maroc à Marrakech (4-0).
Contre les éthiopiens, le Onze national n’a pas livré un grand match, se contentant de l’essentiel, à savoir la victoire sur un terrain en piteux état et à plus de 2300 mètres d’altitude, rendant encore plus dure la tâche des coéquipiers de Sofiane Feghouli. Adepte du classique 4-4-2, Gourcuff a tenté, à l’occasion de la sortie éthiopienne, d’apporter plus de rigueur tactique, un aspect sur lequel il s’était même attardé à l’issue de la rencontre, non sans rendre hommage à ses poulains qui ont fait preuve d’une «grande discipline» dans ce registre. Sur le plan offensif, les Verts continuent de cracher le feu.
L’Algérie a évolué en 4-3-1-2 avec le métronome du FC Porto, Yacine Brahimi, au four et au moulin comme à son habitude, qui apportait son soutien au duo d’attaque Islam Slimani-Hilal Soudani lequel tentait d’inquiéter la défense des Antilopes Walya sur une pelouse qui servait à tout, sauf au football. Même les changements du successeur de Halilhodzic, se sont révélés payants. En effet, les incorporations de Ryad Mahrez et d’Ishak Belfodil, qui découvraient pour la première fois l’ambiance africaine, se sont avérées gagnantes puisque le premier a été derrière le deuxième but algérien et le second a pesé de tout son poids sur la défense adverse et gardé le ballon quand il le fallait.
H. S.