Les Verts ont franchi une étape vers le Mondial brésilien. La victoire d’hier, conjuguée au faux pas des Maliens chez eux, a fait que l’Algérie passe seule en tête de son groupe. Toutefois, les joueurs doivent garder les pieds sur terre, puisqu’ils ont encore deux autres rencontres à disputer, face au Rwanda, ce dimanche, et au Mali, en septembre. Le destin des Verts est, désormais, entre leurs mains afin de rééditer l’exploit de 2010.
Dans un match qui constituait un réel tournant dans le cadre des éliminatoires du Mondial-2014, groupe H, les Verts de Vahid Halilhodzic ont réalisé une sacrée performance en allant s’imposer face au Bénin, l’un des concurrents à la qualification, à Porto-Novo sur le score de (3-1), le même que celui du match aller à Blida. Les Algériens ont affiché une meilleure maîtrise, une volonté de gagner et surtout beaucoup plus d’efficacité que leur adversaire du jour qui est apparu moins fringant qu’au match aller. Cette victoire acquise en déplacement, la première dans le cadre de ces éliminatoires, est d’autant plus déterminante dans la mesure où l’autre favori du groupe, le Mali, été tenu en échec chez lui, à Bamako, par le Rwanda sur le score de un but partout. Pis encore, les Aigles maliens étaient menés par des Rwandais, réduits à dix, jusqu’à la 78e minute avant d’égaliser et rester ainsi à deux points derrière l’équipe nationale qui consolide son fauteuil de leader dans ce groupe. Pourtant, les Verts avaient été menés à l’heure de jeu sur une tête de Gestede, curieusement laissé tout seul au milieu de la défense, et ce, sur un coup franc du maître à jouer Sessegnon. Ce but n’a pas influé sur le moral des Algériens ni sur leur détermination à inverser la vapeur puisque sept minutes plus tard, Slimani, suite à un long ballon en profondeur de Taïder, parvient à lober du genou le gardien Bemenou sorti à la rescousse. Quatre minutes après, l’homme du match, Islam Slimani, récidive, cette fois de la tête, sur un coup franc bien transformé par Lacen pour placer le ballon dans les filets du gardien béninois. Les coéquipiers de Mbolhi, auteur d’un arrêt déterminant avant l’égalisation algérienne, terminent la première mi-temps à leur avantage et prennent confiance pour la suite des événements. De retour des vestiaires, le scénario était prévisible avec des Béninois qui tentent de presser très haut, dans le but de revenir au score, devant des Algériens qui ont reculé d’un cran, mais qui attendaient le moindre espace pour placer un contre. Découragés par une défense algérienne bien regroupée autour de l’excellent Mbolhi, les Béninois perdent leur défenseur Nafiou à la 67e minute suite à une faute commise sur Slimani alors qu’il filait droit vers le but. Cette sortie déstabilisera davantage les Ecureuils qui concéderont un troisième but signé par le nouveau venu en sélection, Nabil Ghilas (79’). Entré à la place de Slimani, Ghilas profitera d’une bonne balle de contre pour aller battre le gardien Bemenou avec beaucoup de sang-froid et de maîtrise, signant non seulement son premier but en sélection, mais offrant à l’Algérie une sacrée victoire qui vaudra son pesant d’or dans le décompte final. Un succès qui renforce le moral des troupes à une semaine du match contre le Rwanda à Kigali où il faudra aller chercher un autre résultat positif, une autre victoire si nécessaire qui ouvrirait grandes les portes à une qualification au dernier tour des éliminatoires du Mondial brésilien. Le sélectionneur national voudrait d’ailleurs entrer dans l’histoire en signant une seconde victoire consécutive en déplacement pour une sélection en reconstruction et qui veut faire de ces deux sorties son acte fondateur pour l’avenir. Toutefois, il faut bien récupérer de cette sortie béninoise et bien préparer le prochain voyage, tout en se méfiant de cette sélection rwandaise qui a piégé le Mali chez lui. En attendant cela, les Verts peuvent savourer une belle victoire, rassurante pour l’avenir.
A. S-B