L’Association générale des entrepreneurs algériens (l’AGEA) et le Groupe industriel des ciments d’Algérie ont convenu que les quantités de ciment importées soient directement distribuées aux entreprises. “Il a été convenu, suite à l’importation d’environ 1,5 million de tonnes de ciment pour atténuer le déficit, que l’ensemble du quota soit distribué directement aux entreprises de réalisation, aux prix établis par Gica”, annonce l’AGEA dans un communiqué, évoquant, une réunion avec le président du groupe ciment sur la préparation d’une éventuelle convention de partenariat, de distribution et commercialisation du produit ciment. Convaincu, par cette initiative, l’AGEA lance un appel à toutes les entreprises de poursuivre normalement leur réalisation. Selon l’AGEA, il n’y aura pas d’augmentation du prix du ciment. Le marché sera approvisionné normalement par le groupe Gica. Pour le béton préparé, Gica est disposé à le livrer sur le site de réalisation à un prix étudié pour toutes les entreprises adhérentes à l’AGEA. Pour rappel, le 24 mai dernier, le président de l’Association générale des entrepreneurs algériens avait appelé à autoriser les entreprises du BTPH à importer du ciment selon leurs besoins précis, pour faire face à la spéculation et à la forte demande sur ce matériau stratégique. “Durant cette période de forte demande sur le ciment, ces entreprises trouvent des difficultés à s’approvisionner de ce produit, ce qui engendre des retards dans les délais de réalisation de leurs projets”, avait expliqué M. Kheloufi à la presse en marge d’une rencontre sur la mise à niveau des entreprises du secteur. À la différence de l’hiver, la période sèche (de mars à août) est propice aux travaux de construction, créant ainsi un déséquilibre entre l’offre et la demande, à laquelle s’ajoute la spéculation sur ce matériau, a-t-il argumenté. Il a préconisé, dans ce sens, l’octroi d’agréments à ces entreprises pour importer des quantités de ciment en fonction des besoins de leurs chantiers. Ces quantités importées ne devraient pas être destinées à la commercialisation mais seulement à la réalisation des projets de construction, recommande le président de cette association, qui regroupe près de 1 200 entreprises du BTPH. Parmi les causes de la hausse des prix, le président de l’AGEA avait cité les arrêts techniques simultanés de maintenance programmés au mois d’avril dans les cimenteries de Meftah (Blida), d’Oued Sly (Chlef) et de Béni Saf (Aïn Témouchent), accentuant le problème de la disponibilité de ce matériau. M. Kheloufi reconnaît, par ailleurs, que les pouvoirs publics ont pris des mesures rigoureuses pour réguler le marché en effectuant des contrôles au niveau des cimenteries et des entreprises de réalisation. La production des douze cimenteries, relevant du Groupe industriel des ciments d’Algérie (Gica), avoisinant actuellement les 11,3 millions de tonnes par an, devrait atteindre près de 29 millions de tonnes à l’horizon 2020. Le programme d’investissement du groupe Gica sur 8 ans, portant notamment sur l’extension des capacités de certaines cimenteries et la réalisation de nouvelles usines, avoisine les 320 milliards de DA (plus 4 milliards de dollars).
M. R
