Après la rencontre ministres-walis , L’urgence de réhabiliter le service public

Après la rencontre ministres-walis , L’urgence de réhabiliter le service public
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La réunion de samedi, au Palais des nations, entre quelques ministres et les walis semble inaugurer d’autres méthodes de travail, ou du moins, révèle des approches, qui, pour reprendre le mot de Amara Benyounès, devraient provoquer un « choc psychologique au sein de la population ».

S’étant déroulée dans le sillage de la formation du nouveau gouvernement, elle indique un cap à tenir pour améliorer la qualité de vie des Algériens. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a insisté sur la nécessité de réhabiliter le service public et d’être constamment à l’écoute des citoyens. « J’ai été chargé par le président de la République de rénover le service public et nous devons essayer de sortir des chemins battus pour une réelle prise en charge des préoccupations des citoyens », a-t-il indiqué aux participants. Rappelant que l’administration est au service du citoyen, il a appelé les walis à « faire le maximum pour réhabiliter le service public ». « C’est fondamental si on veut gagner la confiance des citoyens », a-t-il rappelé. Le Premier ministre a exhorté les walis à « être réellement et constamment à l’écoute des citoyens » et à « passer à la vitesse supérieure dans la réalisation des projets inscrits ». « Le service public, c’est d’anticiper et prendre les devants », a-t-il soutenu.

TACHE TITANESQUE

Les motifs d’insatisfaction qui alimentent la grogne sociale ne manquent pas. Membres du gouvernement ou walis n’ont pas fait, d’ailleurs, dans l’autoglorification. Ils ont signalé toutes les entraves dont les effets sur le citoyen durent depuis des années. Les constats pour décrire l’hygiène publique des villes, l’état du vieux bâti ou les « combines » pour l’accès au logement social ont été implacables. le diagnostic s’est accompagné d’une batterie de propositions pour une prise en charge des doléances des citoyens. Le gouvernement s’est comme mis en ordre de bataille. L’action doit désormais reprendre ses droits. Ces rencontres régionales seront suivies de « réunions plus spécialisées » en vue d’un « traitement précis » sur les plans technique et organisationnel des différents modes d’activation des plans d’action issus de ces rencontres. La tâche paraît titanesque. Beaucoup d’intervenants ont justifié une telle situation par la décennie noire qui a porté un coup dur à l’autorité de l’Etat défiée par diverses formes d’incivisme. La restauration de celle-ci passe certes, par un appui sur le dispositif sécuritaire, mais aussi par des mesures allant dans l’amélioration du quotidien des populations. Les opérations prévues prochainement en matière de distribution de logements, la volonté affichée d’intégrer les jeunes interdits d’exercer des activités illicites dans le circuit formel sont des signaux qui attestent du nouveau cours des choses. La mission ne relève pas exclusivement de l’administration et de ses agents. Les responsables l’ont rappelé et ont insisté sur la nécessité d’impliquer le citoyen.

H. Rachid