Après la reconduction de la grève de l’éducation, Vers le report des dates d’examens

Après la reconduction de la grève de l’éducation, Vers le report des dates d’examens

Face à la décision des syndicats autonomes de l’éducation nationale, de reconduire leur mouvement de grève pour la quatrième semaine consécutive, l’Association des parents d’élèves a convoqué hier son bureau national. Le report des dates des épreuves du BAC et du BEM, ainsi que le prolongement de l’année scolaire ont été évoqués.

L e bureau national de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves a conclu hier sa réunion avec trois recommandations. La principale qui en est sortie a trait aux examens officiels, (BAC et BEM). Ayant tenté de faire le diagnostic du conflit qui oppose les syndicats des parents d’élèves au ministère de l’Education nationale, l’Association des parents d’élèves, par la voix de son président, Khaled Ahmed, propose le report des dates d’examens officiels pour l’après-15 juin prochain.

La deuxième proposition concerne le prolongement de l’année scolaire 2013-2014 jusqu’à la mi-juin prochain, éviter ainsi le recours à la limitation des cours à réviser pour ces épreuves, ce qu’on appelle également le seuil du programme. De son côté, le ministère de l’Education nationale a communiqué hier, une autre information selon laquelle les dates des examens du deuxième trimestre, seront décalées si les syndicats grévistes venaient à poursuivre leur mouvement de grève encore cette semaine.

Un mal nécessaire selon Khaled Ahmed, estimant que cette décision reste insuffisante. Joint hier par téléphone, le président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves nie toute implication dans les appels à manifestation lancés par certains parents d’élèves, tel que rapporté par les médias. « Nous voulons régler les choses à l’amiable avec les syndicats. Nous ne voulons pas mettre du feu aux poudres. Surtout pas en cette période cruciale ! « , at- il expliqué.

Ayant pris acte de l’échec sanctionnant le dialogue amorcé le 11 février dernier entre les syndicats, Unpef (Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation), Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique) et Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique élargi), le ministère de tutelle et la fonction publique, le représentant des parents d’élèves demandent au Premier ministre d’organiser une autre rencontre dans laquelle seront réunis, les parents d’élèves cette fois-ci, en plus des syndicats, des représentants de la Fonction publique.

Face à cette impasse, le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique avait adressé une correspondance au Premier magistrat du pays, Abdelaziz Bouteflika, lui demandant de sortir de son mutisme.  » Le président de la République doit connaître ce qui se passe dans le secteur de l’Education qui connaît des perturbations, et une tension sans précédent « .

Cette situation, expliquent les syndicats dans cette lettre, est due « aux dépassements, aux injustices et à la ségrégation que subissent les enseignants, à cause des disfonctionnements dans les textes d’application liés au statut particulier ». Les syndicats demandent au ministère de tutelle, l’ouverture de quatre dossiers dont la révision du statut particulier, le régime indemnitaire, la prime de rendement et de performance pédagogique.

R. A.