Après la qualification des Verts au 2e tour Les vérités de Raouraoua

Après la qualification des Verts au 2e tour Les vérités de Raouraoua

Intervenant ce matin sur les ondes de la Chaîne III, le président de la FAF est revenu sur la prestation des Verts durant tout le 1er tour de la CAN, sur les problèmes que le groupe a vécus, sur Saâdane, sur l’état des joueurs blessés et sur les perspectives du football national.

«L’éthique sportive a été respectée» l Evoquant la prestation des Verts hier et la qualification en quarts de finale, Mohamed Raouraoua dira : «C’était un démarrage très difficile, car ce n’était pas évident de prendre trois buts lors du premier match et de revenir dans cette importante compétition, mais cela est fait.



Et c’est ce qui prouve que ce groupe est fort mentalement et que psychologiquement il y a un travail parfait qui a été fait par le staff et par l’environnement qui entoure l’Equipe nationale. Mais au-delà de tout, il faut souligner la qualité de cette équipe et des joueurs qui sont de vrais professionnels. L’éthique sportive a toujours été respectée, quand on joue un match de qualification dans une compétition aussi prestigieuse que la Coupe d’Afrique, le plus important est de sortir du groupe.

Il est vrai que le résultat du Mali nous parvenait ainsi qu’à l’ensemble des concernés, donc dans la seconde mi-temps, chacune des deux équipes a essayé de préserver sa cage et donc préserver le score nul pour tenter de se qualifier.

Ce qu’il faut retenir de ce match, c’est que notre équipe nationale a fait une excellente première mi-temps, avec un visage complètement nouveau, basée sur un jeu collectif de qualité mais aussi une présence sur l’ensemble des compartiments du terrain.

Dans la seconde mi-temps, il y a eu aussi quelques essais pour aller vers la cage de l’Angola, mais les Angolais, eux aussi, ont essayé de marquer, donc il fallait jouer de la même manière et préserver la qualification, c’est chose faite, et c’est le plus important.

«On se déplacera à Cabinda vendredi» l A propos du déplacement à Cabinda, «nous ne partons pas aujourd’hui à Cabinda, nous avons décidé, en accord avec les joueurs, de partir le plus tard possible. Car nous avons une équipe de professionnels qui ont l’habitude de voyager à la veille des matchs.

Nous allons partir deux jours avant le match, nous partirons le 22 janvier a bord d’un vol spécial pour arriver à Cabinda une heure après. Nous allons faire un entraînement sur le terrain, du stade officiel ou se jouera le match, et ensuite nous reposer pour faire un autre petit entraînement à la veille du match, et jouer le match et puis partir le lendemain quel que soit X. nous partons soit vers Alger soit vers Benguela, la ville qui abritera la demi-finale.

Pour cela, les modalités ont été prises, nous veillons à ce que tout soit bien organisé et c’est déjà chose faite. Je vous rassure que toutes les dispositions ont été prises par les autorités angolaises pour sécuriser tout le périmètre ou se déroule la CAN, moi-même j’ai été dans cette ville en ma qualité de responsable de l’inspection de la CAF pour l’organisation de cette coupe d’Afrique des nations, il n’y a aucun problème dans le périmètre ou se déroulera la CAN. L’incident tragique qui est arrivé à nos amis du Togo, s’est déroulé près de la frontière donc loin de la ville de Cabinda. Notre équipe ne risque absolument rien du tout.

«Saâdane est le meilleur en Algérie» l Au sujet de l’adversaire de l’Algérie en quarts de finale, il a affirmé que les joueurs n’ont aucune préférence, quand on arrive à ce stade de la compétition, on joue un véritable match de coupe, puisqu’il y a une élimination directe, donc quel que soit l’adversaire on joue au foot.

Quant aux chances des Verts d’aller plus loin dans cette compétition, il estime que le plus dur a été fait car le plus important est de sortir des groupes, et ensuite ce sont des matchs qui se jouent sur 90 minutes. «Sachez qu’il n’y a plus de petites et de grandes équipes, toutes les équipes qui sont là sont fortes. Elles peuvent se distinguer l’une de l’autre à travers des individualités qui sont des stars dans le football européen, mais au-delà, c’est la valeur collective des équipes qui arrivera à prendre le dessus.

Les joueurs sont dans une excellente condition physique, contrairement à ce qui s’est dit ici et là. Ils ont un moral de fer et sont dans une parfaite condition pour jouer leur prochain match, car en plus nous allons disposer de quelques jours supplémentaires de récupération. Mon soutien à Saâdane est indéfectible, si j’ai choisi de travailler avec lui, c’est que j’ai confiance en lui et je connais ses capacités.

C’est un homme très émotif et qui a de grandes qualités humaines et sur le plan technique, c’est le meilleur en Algérie, et c’est ce qui est indiscutable. Il n’y a pas de technicien en Algérie qui a sa valeur et son expérience et je pense qu’il l’a démontré aujourd’hui sur le terrain. Qualifier une équipe pour la Coupe d’Afrique et la Coupe du monde, après des années d’absence, fait qu’ on lui doit du respect et de la considération au lieu de tirer sur lui.

Les quelques journalistes qui ont critiqué l’équipe nationale après une simple défaite, ce qui est normal car c’est cela le football, oublient que ce n’est que du sport. Donc, ces journalistes qui ne connaissent même pas les règles du jeu ni les simples lois du football, devraient avoir un peu d’humilité et s’occuper des problèmes économiques plutôt que des problèmes sportifs.»

«Il fallait se mettre à la place des joueurs» l Raouraoua a fait savoir que le staff technique et les joueurs ont très mal vécu les attaques de la presse contre l’équipe nationale après sa défaite face au Malawi. «Aujourd’hui on les brosse parce qu’ils se sont qualifiés, donc on dit qu’ils sont les meilleurs et on en fait des superstars et le lendemain, il suffit de trébucher devant une équipe qui était peut-être mieux préparée, donc il fallait se mettre à la place des joueurs avec tout ce qu’ils ont vécu avant le match, et le match était programmé à une heure où il est impossible de jouer.

On a heureusement que quelques journalistes, qui ont tiré sur le staff technique en particulier sur les joueurs. Il faut analyser les choses convenablement et analyser le football comme étant un sport et non pas une science exacte. S’agissant de problèmes au sein du groupe, il estime que ce sont des problèmes qui arrivent, donc il faut un peu de sérénité pour les régler.»

«Les portes de l’EN sont toujours ouvertes pour Lemmouchia» l Pour le cas de Lemmouchia, il estime que «c’est un cas particulier et il est déjà oublié, cela est arrivé dans plusieurs équipes, nous avons eu un cas un peu similaire en 2004. C’était le joueur Ouadhah qui avait des problèmes et qui avait quitté le groupe prématurément. Les portes de l’équipe nationale sont toujours ouvertes pour lui, nous espérons que la sérénité soit toujours présente dans cette équipe nationale car c’est la clef de la réussite. Il s’agira pour lui de prouver sur le terrain qu’il peut avoir une place au sein de l’équipe nationale car c’est le seul critère de sélection.

«Saïfi peut récupérer dans 3 ou 4 jours» l S’agissant des joueurs blessés, il a affirmé que Meghni est disponible, il avait une blessure au genou qui commence à se résorber, il va falloir qu’il la soigne pour être prêt pour le mondial. Pour Antar Yahia, les choses sont rentrées dans l’ordre, il pourra être là pour les prochains matches car il était hier sur le banc des remplaçants. En ce qui concerne Saïfi, c’est moins grave, il peut récupérer dans les trois ou quatre jours à venir, tandis que pour Bezzaz, il est complètement out pour quatre semaines, je pense qu’on va le faire partir dans les 48 heures pour rejoindre son club et se soigner en Europe.

A propos de Halliche, il estime que c’est une exception qui est sortie du Nasr Hussein dey, il est parti au Portugal pour acquérir beaucoup plus d’expérience et une formation plus intéressante. Aujourd’hui, c’est un bon défenseur et c’est tant mieux pour nous tous. Malheureusement dans le pays, nous ne formons pas assez de grands joueurs. Il faut avoir beaucoup de centres pour se spécialiser dans la formation.

Synthèse Brahim M.