Après la protestation des étudiants dans les universités du pays , Mebarki dissipe le malentendu

Après la protestation des étudiants dans les universités du pays , Mebarki dissipe le malentendu
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Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique coupe court à la polémique qui enfle depuis quelques jours quant à l’accès au concours d’enseignant de l’éducation nationale.

“Il y a méprise sur les propos attribués à Mme Benghebrit”, a affirmé M. Mebarki, hier, au Forum du quotidien El Moudjahid. En effet, des étudiants ont mené des mouvements de protestation dans plusieurs universités du pays après la publication, par certains titres de presse, d’une information erronée, selon laquelle, seules les licences des ENS ouvrent droit au concours des enseignants de l’éducation nationale.

M. Mebarki s’est donc exprimé au nom de Mme Benghebrit pour clarifier la situation : “Qu’il s’agisse du système LMD ou de l’ancien système, tous les licenciés ont le droit de concourir pour les postes de la Fonction publique.” Le ministre a précisé que des rencontres ont été organisées avec les associations estudiantines afin de rectifier cette mauvaise interprétation des propos de Mme Benghebrit. “Les ENS ne forment que 3 000 candidats par an, alors que les besoins de l’Éducation nationale tournent autour de 24 000 postes”, a-t-il ajouté. D’autres mouvements de protestation ont également été organisés, ces dernières semaines, dans plusieurs universités du pays, notamment par les étudiants en mastère architecture et professions paramédicales. Le ministre a, là encore, rassuré les intéressés en affirmant que des instructions ont été données pour la reconnaissance de ces diplômés.

“M. Tebboune, ministre de l’Habitat, a rappelé que la reconnaissance du mastère architecture figure dans l’article 2 du décret 98-153”, a indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur.  M. Mebarki s’est également engagé à rectifier tous les dysfonctionnements notés dans la mise en application du système LMD en augmentant, notamment, l’offre des spécialités en licence. S’agissant des retards enregistrés sur la programmation des soutenances des doctorants, le ministre réfute l’existence de blocages administratifs et préfère évoquer “des problèmes d’ordre matériel et un grave déficit en revues scientifiques reconnues à l’internationale”.

LG Algérie

Un déficit que la tutelle compte réduire. “Les doctorants ont le plus grand mal à se faire publier car nous ne disposons que de cinq revues scientifiques reconnues. Le ministère compte constituer une commission qui réunisse les meilleurs chercheurs afin de conseiller et d’améliorer le niveau d’une soixantaine de revues déjà sélectionnées”, a-t-il annoncé.  L’établissement d’une liste de référence des revues nationales et internationales est, en effet, l’une des revendications du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), qui estime à “40 000 le nombre d’enseignants doctorants en attente de soutenir”.

Le ministre est, en outre, revenu sur la problématique des logements dont les syndicats dénoncent la lenteur, et même l’existence de certains dépassements, dans leur attribution.

M. Mebarki a promis d’accélérer les attributions. Il a estimé que “le logement n’est pas un luxe et qu’il constitue même un moyen de pallier l’absence de bureaux pour les enseignants dans les universités”.  Il est, néanmoins, revenu sur les conditions d’attribution de ces logements. “En accord avec les partenaires sociaux, nous avons décidé qu’un enseignant ayant déjà bénéficié d’un logement social ne peut y prétendre même si ce logement se situe dans une autre wilaya que celle où il exerce”, a-t-il indiqué, précisant que les demandes seront traitées par “une commission d’étude constituée d’une majorité de représentants des enseignants”. De même pour les recours auxquels est consacrée une seconde commission.

A H