Après la mort de l’un des jeunes qui se sont immolés par le feu jeudi, les habitants de chteïbo (oran) ferment la route

Après la mort de l’un des jeunes qui se sont immolés par le feu jeudi, les habitants de chteïbo (oran) ferment la route
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Des habitants de haï Nedjma (ex-Chteïbo) ont bloqué hier le carrefour menant vers Sidi Chahmi, Chteïbo et El Braya pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié de hogra qui a conduit à la mort d’un jeune.

En effet, la veille, deux jeunes s’étaient immolés par le feu après la décision de justice de leur expulsion de leurs habitations qu’un huissier était venu appliquer. En effet, un différend les opposait au propriétaire de ces habitations qu’elles occupaient depuis des décennies, ont indiqué des sources de leur voisinage.

Les habitants de Labiod, une cité relevant de la commune de Sidi Chahmi, en signe de solidarité avec ces familles, ont barricadé la route à l’aide de troncs d’arbres, dès la matinée d’hier.

L’incident a nécessité l’intervention des éléments anti-émeute de la gendarmerie nationale pour disperser les habitants en colère qui ont jugé l’avis d’expulsion d’arbitraire, car selon l’un des voisins, «la famille menacée d’expulsion habite cette maison depuis une trentaine d’années alors que la personne qui prétend être la véritable propriétaire n’est apparue que depuis six mois».

Notons que jeudi dernier, en début de matinée, un des habitants de la maison et son ami, âgés de 23 et 24 ans, se sont aspergés d’essence lorsque les gendarmes se sont présentés à leur domicile pour faire appliquer l’ordre d’expulsion en compagnie d’un huissier de justice et du propriétaire de l’habitation.

Il s’en est suivi une grande palabre parmi les habitants de Hassi Labiod, ce qui a poussé les gendarmes à dresser un périmètre de sécurité avant de différer l’opération d’expulsion après l’immolation par le feu de deux jeunes.

Secourus par la population, les deux victimes ont été évacuées vers les urgences chirurgicales, mais devant la gravité de leurs blessures, la décision de leur transfert vers le service des grands brûlés du CHUO a été prise.

Sur les lieux, les médecins ont préconisé leur transfert vers l’hôpital militaire de Aïn Naadja. Mais lors du transfert par route, un des brûlés a succombé à ses blessures, ce qui a mis le feu aux poudres et poussé les habitants à fermer la route.

Le wali d’Oran, Abdelghani Zaâlane, s’est déplacé hier sur les lieux pour calmer les habitants tout en promettant qu’une enquête approfondie sera ouverte dans cette affaire qui a conduit à un drame familial.

F. B.